Fiche de présentation

COURNAULT, Étienne

né le 15 mars 1891 à Malzéville, Meurthe-et-Moselle, France ; 1906-1911, Beaux-arts, Nancy ; 1911-1919, sert aux armées ; 1921, s'installe à Montmartre*; 1948, meurt brusquement le 24 mai à Malzéville.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Graveur - Peintre

Présentation : Postimpressionniste* dans ses premières années et jusqu'à la Première Guerre mondiale. En 1920, il commence la peinture à fresque et sur glace, de petit format, influencée par le cubisme*, Pipe d'eau douce, (1927), mais se jouant tout aussi bien de la non-figuration surréalisante*, La Forêt vierge, (1929), Le Saxo marin, (1938), que de motifs sinisants, Cosmos, (1931). Très différentes sont ses gravures ou ses pastels gras consacrés aux figures et particulièrement aux visages, dans une veine vériste*, La Putain enceinte, (1925), Femme au perroquet, (1931) et L'Amateur d'oiseaux (1934). Dans ces techniques aussi, il fleurette avec le surréalisme, Le Passe-muraille, (1930), ou avec la égation de la forme qui n'est pus que sous-jacente, Le Repos, (s. d.), collage sur mica, renvoie à Souverbie*. et Mademoiselle Simone Guillaume, (1943) à l'impassibiité totale.
Il adopte aussitôt l'huile mêlée de sable et se consacre aux visages suivant des inspirations différentes, ingérées et assimilées, Buste d'Homme, (1930), Homme à la rose, (1931), anticipant Dubuffet*, Tête cachée, (s. d.), selon Ernst*, pour aboutir à une manière colorée, très personnelle, tout en étirements verticaux et en couleurs, L'Académicien, (1932).
Il peint des natures mortes à dominante bleue, au trait vigoureux et transparent, piqué de deux ou trois couleurs vives; il obtient des transparences en laissant brut le papier de couleur sur lequel il oeuvre en contours et en taches chromatiques.
À compter du milieu des années 1920, i réalise des monotypes, tantôt surréalistes, tantôt s'approchant de l'art brut*, tantôt encore dans la ligne de Pascin*, avec sa série sur les bordels. De la même période datent des gravures dites GraffitI, (1927), imitant ceux que l'on voit sur les murs.

Expositions : 1925, Exposition des arts décoratifs, Paris, (G) ; 1937, Jeune gravure contemporaine, Winthertur et Berne ; 2002, La Cour carrée, Paris, (P).

Rétrospective : 1994, Musée des Beaux-Arts, Metz.

Bibliographie(s) : Simon Cournault, catalogue raisonné de l'oeuvre gravé, 1891-1948, éditions serpenoise, Metz, , ante 1993.