Fiche de présentation

NOUVEAU, Henri, ( Henrik Neugeboren, dit )
né le 6 mars 1901 à Brasov-Kronstadt en Transylvanie Hongrie, (aujourd'hui Roumanie) ; étudie la musique à Budapest, Berlin et Paris ; 1914, adopte la nationalité hongroise ; 1916, commence son journal intime qu'il lègue au psychiatre viennois Peter Gorsen ; poursuit une carrière musicale et compose ; 1923, commence à peindre en autodidacte ; 1925, premier séjour à Paris; 1928, séjourne au Bauhaus*; 1929, s'installe à Paris ; 1946, abandonne la composition musicale pour se consacrer totalement à la peinture ; 1947, francise son nom en Henri Nouveau; 1959, meurt le 12 janvier à Paris.
Type(s) : Artiste
Technique(s) :
Collagiste - Peintre
Présentation : Les premiers collages de 1923 à 1930 sont concis, modestes au sens de discret : petites géométries colorées faisant corps, ajustées en faisceau, stèle ou trophée, laissant, à leur lisière, affleurer la courbe d'une palette ou quelque angle très aigu; elles sont posées sur un fond neutre, cousues par un fil blanc. Du plus dépouillé, Belle Dame ou quoi, (1927, MAMStE), au plus détaillé à la fin des années 30. Auparavant, les carnets de dessin de 1918, traitent de la réalité dans sa verticalité, arbres, ammonites géantes, allées profondes, en teintes vives
En 1929, avec Quatre figures, c'est l'irruption dans l'irrationnel surréaliste*. Les Oiseaux d'or, (1932, MNAM), encore géométrique, évoluent vers des oeuvres zooanthropomorphiques, en 1936 et des taches d'huile articulées en continu et appliquées sur le papier au tampon de coton. C'est sa peinture de la nuit Compossition, 1931) inspirée ,comme on le sait par un journal écrit en allemand, par son fétichisme au sens clinique et pervers, de la mutilation qu'il n'hésite pas à mimer, le nuit, dans le metro et don devine des traces, Voilà, c'est l'expressionnisme,(1932). Simultanément, son abstraction* géométrique évolue des lignes qui ne signifient qu'elles-mêmes vers des constructions linéaires aux formes d'architectures épurées de villes ou de navires, Le Bateau, (1938, MNAM). Et plus explicites encore, les locomotives de l'année 1933. Les agglomérats de géométries apparaissent sur fond de couleur puis sur fond blanc, superposé à d'autres géométries en grisé. Avec Pont jaune', (1946, MNAM), la géométrie garde définitivement le dessus dans une non-figuration* tout en rythme, Diurne-Nocturne, (1947, MAMS) ou Composition, (1947, FRAC Île-de-France). De 1953 à 1957, le propos s'élargit par le format, les géométries sont moins succinctes et sont contrariées sur fond de couleur vive. Dans son premier monde géométrique, on peut parfois déchiffrer des réminiscences stylisées de prothèses pour mutilés, mais domine surtout la variation sur la droite, la courbe, les polyèdres, voire les jetés de constellations stellaires d'une grande sérénité. Tout au long de sa carrière, il est marqué par Klee*, tout en demeurant moins subtil. Mais comme son inspirateur, il ne crée que de petits formats.
Expositions : 1930, une première fois sous la pression de Theo Van Doesburg*; 1946, Colette Allendy, Paris (P).
Rétrospective : 1991, musée Picasso, Antibes.
Lieux publics : monument à J.-S. Bach, détruit en 1940 et reconstruit à Leverkusen, Allemagne.
Citation(s) : Legs : 140 oeuvres de 1930 à 1959, la plupart huiles sur papier, à la Fondation de France.