Fiche de présentation

MÉZIN, Pierre,

né le 12 avril 1934 à Taza, Maroc ; 1955, arrive à Paris ; études de droit ; 1953-1955, École nationale d'administration ; inspection des impôts, carrière préfectorale ; 1957, commence à peindre chez Lorris Junec* ; vit à Angervilliers, Essonne.
signature : un netsuki fait de P couvrant M.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Collagiste - Peintre

Présentation : Flamboyant, comme au temps des Jeunes peintres de tradition française*, parcimonieux du noir, il mêle les plans, tournoie, empiète sur les objets bordés de couleur, Un été en ut majeur, (2002), insère des titres ou des lettres -souvent venus de l'anglais- dans la toile, Deep Crash (2001) ; Congés payés, (2002) obtient un résultat abstrait* malgré les figurations présentes qu'il ne délaisse jamais avec son vélo perdu dans les géométries joyeuses et ensoleillées. Cette cohérence temporelle et actuelle, provient d'une homogénéisation de morceaux épars, à la fois fondus et construits, reliés par routes bordées et chemins tracés. De temps à autre, cependant, il peint un tableau dans le tableau, Contrejour, (2001), ou Le Chemin vert, (2001). Il lance des clins d'œil à Dufy*, Les Étangs de Boteau, (2005), au Kandinsky* de Murnau, T. Leoproxime, (2003), à Léger*, Concordance du temps, (2005), à Van Dongen*, Yeux noirs, (2009), sans jamais abdiquer une personnalité propre. Tous ces fragments de réalité remonte à sa mémoire pour évoquer, une forme, et de là, un fait, un lieu, une époque, Rêve Homme blanc, (2007), avec inscription géo-anatomiques des territoires à coloniser, Vainqueur du Grand Prix, (2008), cheval et son squelette en transparence, le chemin de fer naissant ou le sénateur de la IIIe république. Les Temps modernes sont évoqués, dans la ville surencombrée qui apparait, au delà de l'entrelacs de ses rues, frappée des panneaux de signalisation qui prennent la place majeure du plan unique, Hôtel du Nord, (2006), ou Le Machiniste, (2007), appelé en transparence. Il aborde la séparation du plan arrière par rapport au sujet en très gros plan, Les Chasseurs, (2008), ils défilent au loin et l'oiseau les attend. Il part d'un souvenir , la tour Eiffel de Delaunay*, un cheval de Raoul Dufy*, un footballeur de La Fresnaye* puis brode sur d'autres motifs, un coin de plan de Paris, des lettres, en capitales surtout, pour aboutir à une toile de couleurs claires, heureuses, forte, sans joliesses, pour le seul bonheur de la peinture et cela avec une constance qui se mue en style.
Il procède aussi à des collages informels informatisés et les transforme en sculptures en empesant le papier avec de la colle.
En 2011, l'oeuvre compte environ300 numéros.

Expositions : 1984, 1985, Capazza, Nançay, (P) ; 1992, Préfecture de L’Essonne, Evry ; 1996, Galerie La Dodane, Amiens ; 2001, Salon Grands et jeunes d'aujourd'hui, Paris ; 2004, Médiane, Paris, (P) ;  2010, Centre Etoile-Saint-Honoré, Paris, (P).


Oeuvres


Un été en ut majeur - huile sur toile - 114 x 116 cm - 2002
Un été en ut majeur - huile sur toile - 114 x 116 cm - 2002
Concordance des Temps - huile sur toile - 114 x 146 cm - 2005
Concordance des Temps - huile sur toile - 114 x 146 cm - 2005
Le Machiniste - huile sur toile - 100 x 100 cm - 2008
Le Machiniste - huile sur toile - 100 x 100 cm - 2008
La Gardienne des Larmes - huile sur toile - 130 x 130 cm - 2009
La Gardienne des Larmes - huile sur toile - 130 x 130 cm - 2009