Fiche de présentation

BRUS, Günter

né le 27 septembre 1938 à Ardning, Autriche ; 1953-1957, Arts et Métiers, Graz ; 1957-1960, Arts appliqués, Vienne ; 1956, graphisme commercial, puis peinture à Vienne ; 1961, s'installe à Vienne ; 1962, co-fonde l'actionnisme viennois*; 1969, condamné à la prison ferme pour outrages aux bonnes moeurs,  s'enfuit à Berlin ; 1976, sa peine étant commuée, il revient en Autriche ; vit à Graz.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Auteur d'actions - Peintre

Présentation : Après quelques toiles d'abstraction gestuelle en noir et blanc, proches de Kline*, en 1960, mais aussi des jetés de traits en touffes, Noir et blanc, (1961, 20J), il vire vers l'actionnisme* dans ce qu'il a de plus violent. Ce sont d'abord des dessins cruels, reprenant Schiele* en barbelés, Hommage à Schiele, (1965, ibid.), puis des photographies corporelles, rehaussées de peinture, Tension Test, (1970, ibid.), puis, en 1964-1970, il passe à l'acte, et c'est l'art corporel* en actions* : il tente de peindre pieds et mains liés, Ana et Action, Autopeinture 1, (1964)il s'exhibe d'abord en privé puis en public, entouré des symboles du sadomasochisme, recourant à la scatologie, à l'automutilation, La Preuve de l'écroulement, (1970, ibid.), photographie-témoin. En 1970, il revient à l'art plastique traditionnel, craie grasse et crayons de couleur mêlés. Ses sources sont nombreuses, de la provocation érotico-blasphématoire de Rops aux têtes de mort de Spilliaert*, et à la provocation de Topor*. Son graphisme se situe dans la ligne de Schiele, de Redon, Le Tourment sacré, Image poème, (1981-1982, MNAM). À compter de 1980, délaissant la fascination de la cruauté, des compositions plus grandes reprennent le sens décoratif des Viennois, tout en l'insérant dans la problématique contemporaine de l'expressionnisme*, Vengeance de Watteau, (1983, MNAM), avec des anthropomorphes aussi bien que des zoomorphes emportés dans la chute d'abysses infernaux. De 1994 à 2006, une suite de dessins au trait nonchalant ou au contraire épineux,  Naissance centrale, (s.d.) et la présence de la mort.

Expositions : 1960, Nächts St. Stephan, Vienne ; 1965, Junge génération, Vienne ; 1975, Stadler, Paris, (P) ; 2008, Claudine Papillon, Paris, (P).

Rétrospective : 1993, Centre Pompidou, Paris.