FRANÇOIS, Michel

né en 1956 à Saint-Trond, Flandre, Belgique ; 1980, école de recherches graphiques, Bruxelles ; vit à Bruxelles.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Installationniste - Photographe - Vidéaste

Présentation : Il intervient sur le quotidien, un radiateur bariolé, la reproduction d'araignées foisonnantes, ou une ceinture bouclée à son tour de taille. Le blanc et l'argenté dominent, le brut et le lisse, et la forme gonflée de boule, balle, vessie, testicule, ampoule. Il modifie des installations par l'apport d'éléments employés autre part, tel L'Atelier, reprenant des fragments divers réassemblés. Sur 4 m. de haut, il élève des arceaux intriqués les uns dans les autres, plâtre sur tubes, comme ppiur donner la troisème dimension à des dessins automatiques, Scribble, (2010). Il est surtout plus humoriste que conceptualiste* lorsqu'il reconstitue le bureau du jeune cadre dynamique avec sa proliférante bureautique, ordinateurs, téléphones, fax, immense tableau de rendez-vous, pilules sédatives et bruit adéquat. Il crée une plage de sable fin, Psycho-jardin, (2000), criblée de cactus. Il est aussi photographe, tant en noir et blanc qu'en couleur, qui ne se veut pas de presse", encore que telle photo de fillette cubaine au bord de la mer, tête de femme hautaine sur corps d'enfant, ait fait le tour du monde : il se représente à Hyde Park, juché sur un bloc de glace, portant la pancarte To Morrow will be to late, It's now or never, My word won't wait, (2009).  Il ironise beaucoup, avec ce gros plan de jeune, la tête entourée de bandages, souriant et usant de son téléphone portable, en bord de mer, (2000) ; plus dépouillé, La Roue, (s.d.). A dominante ocre, un panorama de ville montré à l'envers, le premier plan vers le haut et la fuite de la perspective vers le bas ; ce faisant il inverse la perception à l'instar de Baselitz* et fait constater que l'oeuvre vaut en soi.  Non-figuratif* il use de boules argentées, posées sur un plaque d'aluminium rassemblant de bord à bord des trous ronds et pliée en corolle, teintée discrètement ou il se sert de ces mêmes boules reliées par des tringles, pour échafauder une maquette de rhizomes, devenue sculpture sur pied., (2009). En vidéo, il se projette arpentant un sol jonché de bouteilles de gros rouge, comme un clochard, Autoportrait contre-nature, (2001).

Expositions : 1980, Erg, Bruxelles (P); 1990, Michel Vidal, Paris (P) 1995, 1999, Jennifer Flay, Paris (P); 2010, Carlier/Gebauer, Berlin, (P) et Michel Rein, Paris, (G) ; 2010, Qui es-tu Peter ? Espace Vuitton, Paris, (G).