Fiche de présentation

BYARS, James Lee

né en 1932 à Detroit, Michigan, États-Unis d'Amérique ; études de philosophie et de psychologie ; vit le plus souvent à Santa Fe, Nouveau-Mexique ; 1990, atteint d'un cancer ; 1997, meurt le 23 mai, au Caire.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Il montre aussi bien Le Drapeau noir allemand, (1974), grande tenture de soie noire piquée de quelque plots blancs, ou Le Livre sphérique creux (1978, Neues museum Wesenburg, Brême), grosse boule blanche dans un présentoir rectangulaire à claire-voie, que quatre sofas de velours bleu-nuit perdus dans l'obscurité, Le Livre des 100 parfaits (1985, SDS) ou qu'une table de conseil d'administration, Moonbooks (1989), avec 16 cercles de marbre indiquant les participants,  Golden Tower (1982-1992), menhir lisse, phallique et doré ou encore La Tente rouge, (1989),  à la berbère, abritant un cube d'or. Plan d'exposition, (1991), au crayon d'or sur un tondo de papiert de soie noir. Dans The Red Angel of Marseille, (1993, Frac, Alpes-Côte d'Azur) il souffle 300 boules de verre, et y enferme un liquide rouge, disposées de manière à laisser croire à un circuit sanguin.
Interventionniste*, il s'expose, vêtu de blanc, au sommet du Fridericianum de Kassel, en 1972. Il adresse de 1932 à 1997, une lettre quotidienne à des relations, ne leur demandant aucune réponse mais constituant ainsi un corpus de réflexion sur l'art, (MNAM).
Peintre, il affecte de négliger l'œuvre qu'il accroche dans un escalier de service au musée d'Art moderne de New York, en 1958 ; il plisse en accordéon une feuille de papier et reproduit sur chacun des plis, une même silhouette noire, tête en boule sur torse (1960).
Photographe, il se prend de dos, vêtu de lin blanc y compris le chapeau à rebord d'où s'échappe une abondante toison, Portrait de James Lee Byars (1972) ; il saisit un Croissant de lune (1972), au contour impeccable.
Sculpteur, il creuse dans un bloc de granit, deux trous, une ligne et c'est Figure tantrique (1960, WM). La feuille d'or, déjà employée dans Tour (1974) est l'apothéose d'une vie condamnée. Il en fait des sphères parfaites, en tapisse les murs d'une galerie bruxelloise, s'y allongeant dans un sarcophage, et l'incorpore à Les livres lunaires (1989, MAMVP), fragments de marbre sur table dorée. Par lui, l'art est soumis à la pensée conceptualisante* à la recherche de ses limites.

Expositions : 1995, Centre Georges-Pompidou, Paris, (G)  ; 2012, Tentation du verre, Château de Villeneuve, Vence, (G) ; 2012, Collection Werner, Musée d'art moderne de la ville, Paris, (G).

Rétrospective : 2004, Musée d'art moderne et contemporain, Strasbourg.