Fiche de présentation

HIRST, Damien

né en 1965 à Bristol, Angleterre, Royaume-Uni ; 1986-1989, Goldsmith's College of Art, Londres ; 1988, lance "Freeze", exposition de jeunes artistes sortant de Goldsmith's ; 1995, Turner Prize ; vit à Londres ; 2008, brave la vente par galerie et organise une vente directe de 223 œuvres récentes par Sotheby's, la plupart étant des duplications de ses œuvres précédentes exécutées par quelques 120 assistants ; vit à Toddington, Gloucestershire ; il ouvre un réseau de boutiques pour ses multiples et articles dérivés, Other Criteria.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Pour une de ses premières installations*, il montre une armoire à pharmacie, Holidays Non Feelings, (1989, Saat.), qui n'est qu'un élément de Pharmacy, (1998), restaurant ouvert à Londres et qui est dispersé en 2004, dont on dit que l'inspiration lui est venue de Pharmacy, (1943), de Joseph Cornell*.
Puis, comme s'il avait la vocation de conservateur d'un musée d'Histoire naturelle, il médite, de manière souvent morbide, sur la vie animale. A Thousand Years, (1990, Saat), un bac de verre en deux parties renferme des insectes dont la métamorphose est brusquement interrompue ; dans le même esprit, Love is Great, (1994), sur une monochrome bleu, le ciel, des papillons vivant connaissent leur dernier vol ou Where Are We Going ? Where Do We Come From ? Is There a Reason ?, (2000, FPV), vitrines enfermant des squelettes de petits mammifères. The Physical Impossibility of Death in the Mind of Someone Living, (1992, Saat, revendu à un collectionneur américain), requin de 4,50 m en suspension dans du formol, nécessitant après dix-huit ans, une restauration) ; de même, Mother and Child, (1993), expose en quatre bacs de verre, les moitiés, dans la largeur, d'une vache et de son veau avec vue sur les tripes, etc. Récurrente méditation sur la Vanité.
Il est peintre également, aux techniques diverses, pastilles multicolores, au vernis industriel, posées de manière aléatoire sur une toile blanche, au centre de carrés, Albumin, Human,Glycated, (1992, UBS), ou sans écarts entre elles, comme un tapis de pilules médicales, Arginosuccinic Acid, (1995, Saat., -repris jusqu'à, selon lui, 1 500 fois - de 1988 à 2011- dont il a peint lui même les 5 premiers et qui vieillissent mal). Il crée un éclatement luxuriant de couleurs sur tondo en projections centrifuges et lyriques, Beautiful Cyclonic Bleeding Slasjhing Hurricane Cowards Painting, (1992, UBS) ou Beautiful, Kiss my Fucking Ass Painting, (1996, Saat.),  3 000 exemplaires sans doute. Une abstraction lyrique* en aile d'oiseau Spin Painting, (2002). Il reprend l'idée de Beautiful..., en installation, Infinity, (2001, FPV) qui, vue à distance, donne l'impression d'une composition d'abstraction* géométrique, Daemon, (2007), Et ses Spot Paintings, (2005-2011), plus de 1400, faites de neufs cercles multicolores en carrés.
Sculpteur, enfin, il érige un écorché anatomique pour étudiants en médecine, bronze peint de 10 m de haut, Hym, (1999, Saat.). Dans le même esprit, Rehab it for Quitters, (1998), un squelette de plastique les bras en croix sur du plexiglas, avec les yeux exorbités, mus électriquement. Amazing Revelation, (2003) collage de plusieurs centaines d'ailes de papillons tropicaux, allégorie de notre éphémère, ou The Cancer Chronicles, (2003, Saat.), en mouches prises dans de la résine. Avec, pour faire bonne mesure, Vivisection, (2004, FP), photographie d'un singe opéré à vif. La mort est omniprésente jusque dans la vie, Virgin Mother, (2005), bronze de femme enceinte, séparée en deux dans le sens de la hauteur, d'un côté, vivante, de l'autre en squelette et son ventre ouvert laisse voir le fœtus. Et For the Love of God, (2006), moulage de crâne humain serti de 8 601 diamants, vanité au sens propre comme au sens figuré.
Le Veau d'or, (s.d.), animal formolé et porteur d'un disque d'or comme le bœuf  Apis est vendu 13 millions d'euro en 2008.
Il vend des multiples tirés juqu'à 1000 exemplaires et collectionne quelques 2000 oeuvres modernes.

Expositions : 1988, Freeze, Londres, (G) ; 1990, Jay Jopling, Londres, et Larry Gagosian, New York, (P) ; 1991, Perrotin, Paris, (P) ; 1993, Biennale de Venise ; 1997, Bischofberger, Zurich, (P) ; 2003, White Cube, Londres, (P) ; 2010, Musée océanographique, Monaco, (P) ; 2010, H2O, Palais Lumière Evian, (G) ; 2012, Gagossian*, Paris, (P).

Rétrospective : 2011, Onze galeries Gagossian* ; 2012,  Tate Modern, Londres.

Citation(s) : On a dt : 
- L'Empereur ne vaut rien. Quand le déclic permettra de réaliser que ce n'est pas de l'art, tout s'effondrera. Hirst ne devrait pas être à la Tate, Ce n 'est pas un artiste     (Julian Spandling, critique à The Indenpendent.