SIGNER, Roman

né en 1938 à Appenzell, Suisse ; 1961-1971, Arts appliqués de Lucerne ; 1966, Beaux-arts de Zurich et de Lucerne ; 1971-1972, de Varsovie ; 1974, enseigne aux Arts appliqués de Lucerne ; vit à Saint-Gall.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Définir un périmètre au sol, le reproduire au plafond, c'est installer un volume virtuel. Pour parfaire l'illusion, on garde sur place les instruments du travail comme s'il était en cours. Il est aussi artiste de plein air*, usant des quatre éléments pour obtenir de brefs phénomènes, aussitôt photographiés, Bogen, (1978, Weissbad, Suisse), ou la guirlande de fumigène dans un bois écarté. Raconter des histoires en quelques photos comme une courte BD*. Table, (1998), sur laquelle se trouve un tas de sable, qui a perdu un pied, et dont le sable s'épand. Une rose des vents faite de seaux, (2000), la même filmée en vidéo*, faite de tabourets recouverts de tissu s'envolant par l'effet d'un ventilateur se mouvant comme un hélicoptère (1994, 2009). Ce dernier conduit un plan d'atterrissage sur un plan d'eau, vers une chute ; il s'en sépare, le plan tombe sur un autre plan d'eau en contrebas et l' Hélicoptère, (1998), le rejoint.  Le ventilateur tient une grande place dans ses réalisations, telle cette arène de métal d'1m de haut percée de 8 cercles derrière lesquels se trouvent 8 ventilateurs qui font tourner un ballon, ou ce drapeau rouge pris entre deux ventilateurs et hésitant donc entre gauche et droite, (2005). Dans un mur de 10 écrans videos il récapitule son oeuvre et double les images par un commentaire en langage des signes, allemande, (2006). Le dérisoire ne le rebute pas Tremblements, (2006), moteur agitant un arbre qui en perd fruit et feuilles. Photographe, il plante une dérisoire, Tour Eiffel, (2005, VP), réduite à un pylône électrique, au centre d'un parking de montagne. Une escarpolette à ventilateurs se meut par une télécommande, (2008). Il tient du magicien et le démontre encore en faisant surgir, à espaces réguliers, entre deux parapluies, un éclair, (2009), en défaisant l'ordre circulaire de chaises par un robot, (2007), en faisant jouer un piano à queue par des balles de ping-pong animées par ventilateur, (2010).

Expositions : 1973, Wilma Loch, Saint-Gall ; 1987, Documenta, Kassel ; 1993, Espace d'art Concet, Mouans-Sartoux ; 1998, 2011, Art Concept, Paris, (P) ; 1999, Biennale de Venise ; 2009, Palais de Tokyo, Paris, (P) et 2010, Fresh Hell, (G).