Fiche de présentation

REIMS, Cécile,

née le 19 octobre 1927 à Paris, France ; grandit en Lituanie chez ses grand'parents maternels ; 1933, revient à Paris ; 1941, vit à Albi ; 1944, s'engage dans l'armée clandestine sioniste ; 1946, s'installe à Jérusalem et participe à la guerre d'indépendance ; atteinte de tuberculose, regagne Paris ; suit les cours de gravure de Joseph Hecht*; 1951, rencontre Fred Deux*; 1954, grave les planches de ce dernier et d'autres artistes dont Leonor Fini* et Bellmer*; tisserande d'étoffes pour la haute couture ; 1956-1973, vit dans l'Ain ; 1962-1975, arrête de graver et tisse ; 1985, s'installe à La Châtre.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Graveuse

Présentation : Ses premières oeuvres sont figuratives au sens traditionnel, 'La Seine à Saint-Denis, (1950, BNF), ou Visages d'Espagne, (1950). Avec Le Déluge, (1954, JV), elle prend ses distances avec la réalité et la succession de pics émergeant de l'eau est librement traitée. Elle se consacre alors à la gravure d'interprétation, au burin, transférant les dessins de Fred Deux. Elle ne commence la gravure de création qu'en 1957, avec les Métamorphoses d'après Ovide dans laquelle les êtres en mutation sont fouillés pour partie et simplement dessinés au contour pour l'autre. Caméléon, (1958) en est le pendant avec ses animaux dans un univers minéral et végétal filiforme. Elle multiplie le détail dans une part de ses planches tandis qu'elle abrège le dessin tout autour, de sorte que le regard se focalise sur le minutieux travail de broderie. La Chenille, (1989, KMBo), suit la transformation d'un animal réduit à une forme rectangulaire verticale évolutive, irréaliste. Elle reprend la dualité de traitement des Métamorphoses pour Lointaine, (1992, ibid.), suite de planches dans lesquelles les animaux sont mis en évidence dans leur consistance noire tandis que leur environnement est limité à des contours. Ailleurs, (1992, ibid.), creuse des visages en écorché. La Réalité imaginaire, (2000), ou la queue de figures au nez crochu. Histoires naturelles, (1998), ou La Grande muraille, (2003). Suivent Cosmogonies, (2002), Herbier charnel, (2003) ou Paysage anatomique, (2006, JV), pour lesquels elle se fait abstraite* voire non-figurative par le mélange de la réalité, végétale ou biologique avec l'imaginaire, L'Elan vital, (2011), clitoris et vulve sur pubis imaginaires, entre deux têtes de renards.

Expositions : 1951, Le Fanal, Paris ; 1998, 2002, Michèle Broutta, Paris, (P) ; 2004, Bibliothèque nationale de France, (P) ; 2008, Halle Saint-Pierre, Paris, (P) ; 2011, Musée du judaïsme, Paris, (P).

Bibliographie(s) : Lauren Laz, Cécile Reims, L'Oeuvre gravé,1945-2011, Musée Jenisch, Vevey, 2012