Fiche de présentation

RASSENFOSSE, Armand

né le 6 août 1862 à Liège, Wallonie, Belgique ; autodidacte ; 1883, exécute sa première gravure ;1890, directeur artistique d'une imprimerie ; 1894, invente un vernis mou, le "Ropsenfosse"; 1908, se consacre à la peinture ; 1925, élu membre de l'académie royale ; 1934, meurt le 28 janvier à Liège ; enterré au cimetière de Saint-Gilles.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Graveur - Peintre

Présentation : Il est à cheval sur les XIXe siècle, qu'il ne pourra jamais quitter, et le XXe. Dans sa gravure , il avoue connaître Steinlen, Elégante au chapeau noir, (1890) et surtout Félicien Rops, L'Appel de la faunesse, (1892). Il illustre ainsi des écrivains comme Baudelaire ou Pierre Louÿs. Ses Ex-libris sont fameux et largement demandés, Hans de Winiwachter, (1898, Paris). Affichiste, le cloisonnisme lui convient pour mettre en évidence le sujet, L'Oeuvre des artistes, (1910), avec la femme à l'immense chapeau, confinée sur un côté du papier vide; il dessine encore de la même manière pour L'Exposition de Roubaix, (1911). Sa peinture est de la même veine, Femmes portant des sacs de charbon, (1882), naturaliste mais synthétique et bordée ; il s'en émancipe dans Deux ouvrières au pays wallon, (1905, RBABX) qui adopte son modelé des années 1930. Il rôde autour du style coquin-léger d'un Jules Chéret, Danseuse au Moulin-rouge, (1895). Aux impressionnistes, à Degas, il emprunte les attitudes, Etude pour le matin, (1894) jusqu'à Les anseuses, (1913), en passant par Les Lutteuses (1909); à Manet, La Belle Rosette (1910); à Toulouse-Lautrec, Le Bar, (1927). L'art Nouveau* est présent avec une série de La Danse, (1900, 1907, 1921). Le XIXe encore avec les flous à la Carrière, Le Modèle, (1907) et avec l'appel du symbolisme, L'Aube, (1904), ou La Marchande de masques, (1917) et Le Peintre obstiné, (1929), avec leur clin d'oeil à Ensor*. Il tâte de l'orientalisme avec La Favorite, (1915). Il regarde Pascin*, Coulisses, (1926). Sa spécificité c'est d'être le peintre de la femme nue et d'anticiper, les fioritures en moins des portraits mondains des années 1930. Il aborde très tôt ce genre et et le traite avec des variantes, tamponnage, pour Le Coussin rouge (1900), Nu au rideau jaune (1921) et Jeunesse (1933), affectation, Coquette au ruban rouge (1910), désinvolture narquoise, La Fille qui siffle (1912), provocaton, Le Peignoir jaune (1912), résignation dans l'attente, Estrellita (1913), modestie,Le Chapeau de paille, dissimulation, Le Masque rose, (1919) ou simplement la plastique, Nu au peigne (1918) et Portrait 'Yvonne (1933). Sa sobriété s'épargne les tentations de la mondanité bourgeoise. Progressivement il se tourne vers la précision, le lissé et la distance du Novecento*, La Sérénade (1926), un rare paysage, Demi-lune (1923), un Auoportrait (1910), un autre à contre-jour (1930), hors normes, une Maternité (1923) en camïeu de gris-bleu, Vanitas (1931). La diversité soumise au talent. Il semble que très peu d'oeuvres soient conservées dans les collections publiues.

Expositions : 1889, Noir et blanc, cercle de l'Emulation, Liège, (G); 1999, Bastien, Bruxelles (P).

Rétrospective : 2005, palais des Académies, Bruxelles; 2006, Le Botanique, Bruxelles.