Fiche de présentation

MASEREEL, Frans

né le 30 juillet 1889 à Blankenberge, Flandre, Belgique; 1907-1908, Beaux-Arts de Gand; 1909, voyages à travers le monde, notamment Londres et Paris; 1916-1921, vit àGenève; enseigne à l'institut des arts décoratifs de Särrebruck; 1922, s'installe à Paris; 1940, sa maison de Boulogne est dévastée par les combats et toute son oeuvre est détruite; se réfugie dans le Midi; membre de l'Académie royale des beaux-arts de Belique; 1947-1951, enseigne aux Arts appliqués de Sarrebruck; 1972, meurt le 3 janvier en Avignon.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Graveur - Peintre

Présentation : Il est avant tout graveur, dans la tradition des grands xylographes allemands. Illustrateur, ce pacifiste dit de manière expressionniste*,mordante, rauque, tendue, le drame des populations qui s'entre-déchirent. Insensible à l'évolution artistique qui s'opère durant sa vie, il reste fidèle à lui-même, plus apte à traduire la douleur que la sérénité. Il est l'auteur de plusieurs milliers de ravures dont le millier paru dans La Feuille, avant 1920, et celles qui, en 1940, illustrèrent des tracts jetés sur les troupes allemandes d'invasion. Dans les années 10, il réduit formes et couleurs dans une approche d'abstraction*, Boutiquedans la médina (1911, ministère de la Culture, Tunis). Puis un expressionnisme d'atmosphère plus que de formes le retient : il peint les cabarets de marins, où l'on attend que l'escale passe, dans un ennui révélé par la grisaille de la pâte, L'Accrdéoniste au cabaret (1927). Il est aussi paysagiste urbain et portuaire, enveloppant rues et bateaux de ténèbres et d'orages, chers au cinéma allemand de l'époque, Bassin de port (1932). Quant à Femme assise (1930, MNAM, Paris), sile sujet plantureux est d'origine populaire, la facture en pâtes grises est policée, presque mondaine.

Expositions : 1922,Allemagne (P).

Rétrospective : 1930, Städtische gal., Munich.

Citation(s) : On a dit :-Un fils naturel de Walt Whitman (....) une force naturelle se développant à l'infini. (Stefan Zweig)-Dans ses estampes,contre les horreurs d la guerre, il gravait sous nos yeux dans le bois le durable témoignage graphique de la guerre, ces inoubliables pages en noir et blanc qui, en violence et en colère,ne le cèdent pas même aux Desastros de la guerra,de Goya. (Stefan Zweig).