MARÏEN, Marcel

né le 29 avril 1920 à Anvers, Flandre, Belgique ; 1935, apprenti photographe ; 1937, rencontre les surréalistes* belges, Scutenaire, Nougé, Magritte* ; 1951-1953 sillonne l'Atlantique sur un bananier ; 1953, est mêlé, avec Magritte, à une émission de faux billets de banque, mi-canular, mi-escroquerie ; 1954-1958 et 1969-1975, éditeur de la revue Les Lèvres nues ; 1961-1963, tour du monde, Paris, New York, San Francisco, Pékin ; 1993, meurt le 19 septembre à Schaerbeek.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Collagiste - Peintre - Photographe

Présentation : Dès 1937, il s'intéresse au surréalisme ; il écrit, réalise des collages ou des présentations d'objets absurdes comme des lunettes pour cyclope. Il ironise sur Duchamp* aussi bien que sur Michel-Ange, L'Éthique (1972, MRBABx). Avec Marine hollandaise (1975), composition en relief avec carreaux de Delf et rideaux embrasés (BAM), c'est la dérision du néoplasticisme* qu'il poursuit en appliquant des huiles sur des moulages de bas-reliefs égyptiens ou renaissants, pastichant les tics de Mondrian*, d'Arp* et de Miró*. L'ironie est toujours présente, dans la Valse triste (1955), des mineurs de Constantin Meunier, perplexes au pied d'une pyramide-terril. Il crée des romans-photos, cartes postales et textes passe-partout sur la peinture. Il réalise des photographies insolites, comme L'Ombre célèbre (1985), où l'on voit le regard de la Vénus de Milo se porter sur une poitrine nue de femme. Les Années Folles (1991) conclut ce travail, une jambe de mannequin, gainée de Nylon, chaussée d'un soulier dont le talon aiguille est une tour Eiffel.

Expositions : 1967, Defacqz, Bruxelles ; 1991, Art belge, Musée d'Art moderne de la ville, Paris.