BIETH, Jean-Sylvain

né en 1955 à Cambrai, Nord, France ; vit dans le Nord de la France.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Une œuvre qui est méditation sur la vanité des choses. Se rappelant l'Écriture, et l  quia pulvis es, in pulvere reverteris , il peint jusqu'en 1988, à base d'argile. Monochromes, parfois associés en polyptyques à des feuilles de plomb, à des photographies de lieux vides, Le Sembler-long, (1987-1988, MNAM). Passant de la méditation individuelle à la mémoire collective, il l'exprime par des installations*, comme Poenix, (1993), immense bibliothèque des ouvrages interdits sous le règne nazi. Il s'attaque aux fausses théories raciales, en alignant des photos anthropométriques aux couleurs fanées, en reproduisant des gravures du XIXe siècle sur les "curiosités des indigènes", en accrochant de petits monochromes réalisés à base de cirage ou d'huiles bronzantes, auxquels il attribue le nom de l'un ou l'autre théoricien des races. Il dénonce les purifications raciales, il conceptualise*, tout en conservant une démarche esthétique, (1995). Se rappelant que ce qui est défendu est caché, il montre des photos, dessins, miroirs d'une grande innocence derrière des rideaux, à l'instar de l'Origine du monde de Courbet (1997).

Expositions : 1982, Museum voor Hendendaagse Kunst, Gand (G) ; 1988, Charles Cartwright, Paris (P) ; 1995, 1997, Gabrielle Maubrie, Paris, (P).