Fiche de présentation

BERTHOLLE, Jean

né le 26 juin 1909 à Dijon, Côte-d'Or, France ; 1928, Beaux-Arts de Saint-Étienne ; 1930-1932, Beaux-Arts de Lyon ; 1933-1934, Beaux-Arts de Paris ; académie Ranson ; 1943-1956, directeur artistique des faïenceries de Gien ; 1965-1980, enseigne aux Beaux-Arts de Paris ; 1983, élu à l'Académie des Beaux-arts ; fonde sa propre Académie Saint Roch, Paris  ; 1996, meurt le 6 décembre à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : À peine sorti d'un académisme légèrement expressionniste*, Nus, (1932) ou La Piscine, (1932), il introduit dans ses oeuvres une certaine étrangeté, Les Fous, (1934), et souligne d'un trait noir le contour des silhouettes : il sera surréaliste* sans le léché d'un Dalí*, sans l'envoûtement d'un De Chirico*, sans la fantaisie d'un Miró* dont il serait sans doute le plus proche, peuplant ses toiles de figures insolites aux réminiscences animales ou végétales, se rappelant aussi le vieux Bosch.
Sa première étape personnelle se situe en 1944, quand, avec Les Étendards, (1934, MBADi), il aborde l'abstraction que l'on retrouve dans Le Bal des ardents, (1981, ibid) et qui s'apparente au rayonnisme* : il croise des faisceaux de couleurs et montre combien il est sensible au jeu de la lumière qui sera LA préoccupation de sa période figurative. Il se situe parmi les abstraits* impressionnistes , aux côtés des Mannessier*, Le Moal*, Bazaine*, dans la filiation de son maître Bissière*, tous préoccupés de la dimension spirituelle de leur oeuvre. Progressivement, dans ces javelles, derrière ces grillages losangés, au-delà de ces carroyages, il réintroduit la figuration, (1962, MBADi), alors qu'en d'autres temps, en 1953 et 1954, il use d'une géométrisation poussée à l'extrême qui lui permettait de crypter le sujet. Composition n°78, (1962).
Il revient de manière presque exclusive à la figuration, à compter de 1971, avec La Cinquième Trompette, inaugurant ici l'un de ses sujets fétiches, le cheval caracolant dans des parallélépipèdes ondulés comme des feuilles que soulève le vent. La palette s'assombrit en 1974, mais le jeu de la lumière survit ; il s'interroge sr les rapports de cette lumière avec les ténèbres, qu'elles soient extérieures - orage, feu, lueurs cosmiques -, ou bien intérieures - foyer, lampe -, retrouvant l'intimité des maîtres hollandais du XVIIe ou l'intimité de Vuillard, Les Ingénues, (1994). Parallèlement, il garde à son dessin sa géométrisation, la forme aiguë de ses rayons habille ses natures mortes et ses personnages, Don Quichotte, (1981, MBADi) et Sancho Pança, (1981, ibid.), bâtis l'un en contre-plongée, 'autre en plongée, émergent tout acérés de l'obscurité focalisée sur le cheval du premier et la mule du second. Il est l'auteur d'objets, triptyques, tabernacles, clavecins, etc., dans lesquels la peinture rejoint l'écriture et souvent l'Écriture, La Table à l'Agneau, (1974)

Expositions : 1941 Braun, Paris, (G) ; 1947, Jeanne Bucher, Paris.

Rétrospective : 1964, Musée Grand-duc Jean, Luxembourg, Paris ; Musée de Metz; 1965, Maison de la culture de Caen; 1972, musée de Dijon, de Besançon, de Saint Germain-en-Laye ; 1981, École des beaux-arts, Paris.

Musées : Musée de Dijon, nombreuses oeuvres.

Lieux publics : 1947, vitraux, église Notre-Dame, Segny ; 1949, Carmel, Cherbourg ; 1949, église d'Ambourst ; 1964, Saint-Joseph, Annemasse ; 1957, céramique, église de l'Annonciation, Lyon-Vaise.