VOLLARD, Ambroise

Type(s) : Marchand

Présentation : né le 3 juillet 1866 à Saint-Denis, la Réunion, France d'un père notaire; en 1885, il vient en métropole pour y suivre des études de droit, à la faculté de Montpellier puis à celle de Paris dont il devient licencié en 1888. Employé de marchands de peinture, courtier, il expose une première fois, à son domicile, rue des Appenins, XVIIIème, Guillaumin*; il ouvre, en 1893, une galerie, 39, puis 6, rue Laffite, à Paris, IXème et débute comme commissionnaire de Gaston La Touche*; il devient dès l'année suivante le marchand de Cézanne, seul des impressionnistes à n'avoir pas percé. Sa galerie est le centre de l'innovation picturale parisienne. Il expose Van Gogh en 1895; Picasso* en juin 1901 et Matisse* en 1904. Il achète l'atelier de Derain* en 1905 et celui de Vlaminck* en 1906. Avec les fauves* s'e ralentissent ses découvertes, au moment où ses caves sont pleines de 680 Cézanne, -les 2/3 de l'oeuvre-, et autres impressionnistes encore invendus. En 1906, il achète Picasso qui le quitte pour Uhde* et Kahnweiler*, non sans avoir brossé son portrait en cubisme* analytique en 1910; il réalisera pour lui en 1933-1934, la Suite Vollard, 100 planches de gravures. Car Vollard est le premier à demander à des peintres importants d'illustrer des textes classiques, l'intérêt principal des livres édités étant leurs planches; comme il est le premier à leur suggérer de sculpter quand l'arthrose atteint les mains de Renoir. En 1922, il emménage dans un hôtel particulier rue Martignac. Il meurt le 22 juillet 1939 à Versailles des suites d'un accident de voiture; il est inhumé à Bagneux. Il est lui-mêle collectionneur, critique et éditeur, (1894, Dix zincographies de Gauguin),  expert, (1906, succession Pissaro).. Sa propre succession est estimée à un milliard de francs.

Citation(s) : Il a dit :
-  La peinture, ça ne s'achète pas, ça se vend.
- Maintes fois l'amateur entrant dans ma boutique, m'y trouvait assoupi. (....) Le client prenant pour un refus mon inintelligible ronronnement , augmentait progressivement son offre . De telle sorte que quand j'étais à peu près réveillé mon tableau avait obtenu une appréciable hausse.

Archives : Musée d'Orsay