Fiche de présentation

VAN ROGGER, Roger

né le 3 mai 1914 à Anvers,Flandre, Belgique; 1932, vit à Laethem-Saint-Martin*; 1939, mobilisé et prisonnier de guerre; 1940, évadé, se réfugie dans le Midi et devient métayer de Giono; 1943, sur le point d'être dénoncé, part pour le Brésil; 1949-1950, séjourne aux États-Unis; 195, rentre en France et s'installe à Bandol, Var; 1967, son atelier est incendié; 1983, meurt le 11 mai à Bandol.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Ses débuts, de 1937 à 1951, sont d'une figuration dépouillée, très en vogue à cette époque parmi ses compatriotes. L'éclairage est sombre, dépourvu de lumière comme d'ombre. Exceptionnellement, la couleur s'avive et la forme se déchiquette dans Descente de croix (1950, MoMA). De 1956 à 1960, c'est sa période gris-bleu, à laquelle passe toute sa figuration. La non-figuration* à laquelle il parvient dans les années 70 est le fruit de l'abstraction, tant de la nature que du corps humain, de sorte que l'on ne sait si l'homme devient végétal et minéral ou si le végétal et le minéral s'humanisent. Nu couché, (1960) est sans doute une femme aplatie, mais peut-être aussi une coulée de lave. Les motifs sont lytiques ou prismatiques, parfois parcourus de rubans repliés ou griffés dans les empâtements en piques de chardons. On y retrouve, allusifs, la courbe d'un ventre enceint, l'arrondi de fesses, l'élancement d'un torse, l'allongement de membres. La pâte est généreuse, épaisse, grumeleuse, lourde de gris enfermés dans d'épaisses barlotières, Sans titre, (1978, Conseil général du Var, Toulon. Les autres teintes sont soutenues, étouffées, ocres ou beiges. Une oeuvre de 2 000 numéros, patiente et de qualité, qui se heurte au silence de la méconnaissance.

Expositions : 1932, Gand, (P); 1945, Institut des architectes, São Paulo, (P) ; 1953, Vallongues, Gard, (P) ; 1963, Salon Comparaisons, Paris ; 2008, Hôtel des Arts, Toulon, (P).

Rétrospective : Fondation Van Rogger, Bandol.

Musées : Fondation Van Rogger, Bandol.