TOFFOLI, Louis

né le 16 octobre 1907 à Trieste, Italie, relevant alors de l'empire Austro-hongrois ; 913, à six ans à peine, il expose ses premiers dessins à Vienne ; 1925, se voit contraint d'abandonner des études navales pour gagner sa vie ; cours du soir aux Beaux-Arts de Trieste ; 1931, fuit le fascisme et s'installe à Paris où il fréquente à l'académie de la Grande Chaumière*, chez Friesz* et Mac Avoy*, ainsi qu'à l'académie André-Lhote ; vit d'un métier de tailleur ; 1945, naturalisé français ; 1996, cesse de peindre ; 1999, meurt le 18 février à Charenton-le-Pont.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : De 1938, Chapeau de paille, La Palette, il est peintre traditionnel de talent. Mais dès 1946, il strie ses sujets de lignes claires et obscures, alternées, qui sont censées indiquer le rayonnement solaire. Cela le mène, après une courte hésitation postcubiste, (1947), à ne plus travailler qu'en superpositions transparentes. Lorsqu'il s'agit d'un tissu comme une ombrelle qui laisse apparaître la forme de la tête, ou encore d'une voile de felouque à travers laquelle on voit les minarets d'Istanbul,on trouve à ce procédé une justification; mais lorsqu'une cuisse repliée se fait diaphane pour montrer la courbe du bas-ventre ou lorsque les jupes épaisses des soeurs de charité se font translucides pour ne pas rompre la continuité du plateau de la table, lorsqu'un bâtiment dans Venise laisse apparaître l'assise de celui qu'il cache, il s'agit d'un jeu plus que d'une nécessité, d'un système complaisant (et dans le mot, il y a " plaisant ") qui rappelle de très loin des géométrisations cubistes*, totalement domestiquées, asservies. Et comme la palette est riche de tons chauds comme de tons froids, que les sujets sont anecdotiques, plaisants et dépaysants, que la reproduction s'en est saisie, il connaît depuis les années 60 la plus large diffusion. Dans le même temps, sa signature a pris une forme concave marquant de rocaille une forme plutôt linéaire. Lorsqu'il se départ de cette recette, on obtient des toiles traditionnelles d'une luminosité vibratile, comme  Opération, (ante 1957), Les Tailleurs de pierre, (1966), Paysage de Thaïlande, (1974), Place Furstemberg, (1982), ou La Prise de la Bastille, (1989).
Il est aussi le cartonnier de nombreuses tapisseries et de plusieurs timbres-poste sur les métiers.

Expositions : 1952, gal. R.G., Paris.

Rétrospective : 1990, Musée du Luxembourg, Paris.

Musées : Musées Luigi-Toffoli, Marseile et Charenton-le-Pont.