Fiche de présentation

BAUMEISTER, Willi

né le 22 janvier 1889 à Stuttgart, Bade-Wurtemberg, Allemagne; 905, peintre en bâtiment et étudiant à l'académie de Stuttgart; 1907, service militaire; 1908-1909, Beaux-Arts de Stuttgart; 1912 et 1914, voyages à Paris; 1914, mobilisé au front de l'Est; 1922, expose avec Léger à la galerie Der Sturm*; 1928, enseigne ax Beaux-Arts de Francfort-sur-le-Main; 1930, membre de Cercle et Carré*; 1932, membre d'Abstraction-Création*; 1933, démis de son enseignement pas les nazis en tant qu'artiste dégénéré*, certaines oeuvres étant brûlées publiquement; 1937-1945, est embauché, avec notamment Schlemmer*, dans une usine de couleurs et de vernis; cesse presque totalement de produire; 1946, reprend l'enseignement aux Beaux-Arts de Stuttgart, et c'est grâce à son influence que la création allemande reprit ausi rapidement après guerre; 1955, meurt le 31 août à Stuttgart.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Après qu'il a été post-impressionniste* à la Vuillard*, de 1910 à 1913, Nature morte et Lampe (1910, SS), voire expressionniste* comme Kokoschka*, Auoportrait, (1910), et tenté par un cézannisme elliptique, Baigneuses, (1912, ibid.) ou Cinq Figures, (1914), ou le postcubisme, Dessinateur et modèle, (1913). De 1920 à 1923, il rallie le purisme*, Figure avec rayures sur fond rose III, (1920, ibid.) ou Figures et segments de cercle, (1923, KH), Tableau mural avec métaux, (1923, SS), Monteurs, (1926, KM), Joueurs de hockey, (1928, SS). Néanmoins, en 1920, et jusqu'en 1923, il est proche du constructivisme*, quoique usant du triangle et mêlant du sable à ses couleurs. Mais jusqu'en 1929, sa manière prédominante sera ces formes qui rappellent celles inaugurées dès 1912 par Schlemmer*, l'arrondi de la silhouette humaine se conjugue avec la géométrie; les tableaux ne s'en tiennent pas à la droite et à la courbe, mais intègrent des formes composites, comme des silhouettes de nuages Construction rouge-olive, (1924, SS, Atelier II, (1925). On voit l'influence du Léger* puriste*. Quatre manières partagent la suite de son oeuvre, tout en se chevauchant. De 1931 à 1940, de Petites Flammes, (1933, SS) à Einos, Vie Originelle, (KM), des formes évanescentes, déchiquetées, rayées, superposées vivent sur la toile par le trait flagellé qui les cerne. On y retrouve un vocabulaire commun à celui d'Ernst* ou de Miró*, dans un syncrétisme original, Figure avec drapeau bleu, (1933, LMK). En 1937, des amas de nuages multicolores, flottants, de mince profondeur, Composition, (1937, fond. Zervos, Vézelay). La même année s'ouvre la série des Idéogrammes, inspirée des cultures africaines ou amérindiennes; des traces, des silhouettes, des signes reproduits ton fort sur ton faible, ou cernés d'un côté de blanc et d'un côté de gris, ou portant leur ombre qui assure le rlief, toujours sur un fond de matière mêlée de sable. Cette source continuera à l'inspirer jusqu'à la fin : Afrika I, (1942) et Mur de Jérôme Bosch, (1955, SS), en passant par Forme de temps primitifs, (1946, ibid.). La toile se présente souvent comme résultant de pointillés sombres sur pointillés clairs appliqués au pochoir, faisant apparaître comme en négatif des formes en relief ombré, Croissance 2, (1951-1954, LMK). En 1952 s'ouvre la série des Grandes déchirures noires, principales dans le tableau, et entourées de formes appendiculaires, Faust dans le sortilège (1952, SS) ou Aru 8, (1955, LMK). Dernière manière, la série des Montaru, avec sa construction de géométries aux couleurs éclatantes, flottant autour et dans un colimaçon central, Jour heureux, (1947, MNAM), Han-i (1955, SS), blanc sur beige pâle, totem biomorphe.

Expositions : 1911, Kunsthaus Schaller, Stuttgart; 1930, Bonaparte, Paris.

Rétrospective : 1954, Stuttgart; Jeanne Bucher, Paris; 1982, Ixelles, Haarlem, Gand, Lyon, Toulouse et Strasboug; 1999, Colmar.

Musées : Staatsgalerie, Stuttgart, conserve l'essentiel des oeuvres au sein des Archives Baumeister.

Citation(s) : Il a dit :
-Les oeuvres d'art sont immortelles si elles sont vraies dans leur temps.