Fiche de présentation

TAMAYO, Rufino

né le 26 août 1899 à Oaxaca, Mexique; parents Zapotec; 1917-1921, Beaux-Arts de Mexico; 1921 directeur de la section d'ethnographie du Musée national d'archéologie; 1926-1928, vit à New York; 1928-1929, enseigne aux Beaux-Arts de Mexico; 1938 à la Dalton School de New York; 1946, au Brooklyn Museum; 1991, meurt le 24 juin à Mexico. Peintre.

Type(s) : Artiste

Présentation : Dan les années 30, il donne des natures mortes abstraites. Mais ses vrais débuts sont ceux d'un classique, Portrait de Rufino et d'Olga (1934, MAM, Mexico) et c'est le style auquel il sera fidèle dans son art mural* et même longtemps encore, dans cetaine peinture de chevalet, Natasha Gelman (1948, Jacques and Natasha Gelman Coll., Metropolitan Mus. of Art, New York), à la sérénité du quattrocento, ou Vendeuses de fleurs (1953). Simultanément, il trouve les récompenses de l'audace, a dramatisation des scènes du spectacle, Portrait de Cantiflas (1948, Jacques and Natasha Gelman Coll., Metropolitan Mus. of Art, New York), Le Chanteur (1950, MNAM, Paris), en camaïeu de rouge, s'apparente au cubisme* de Lam*, Les Msiciens endormis (1950, MAM, Mexico) atteint l'abstraction* par le dépouillement, et L'Hommage à la race (1952, MAM, Mexico), par ses dimensions de plus de 20 m2, rapproche l'art mural de l'art de chevalet et fait éclater son style propre : ue femme négroïde, aux bras atrophiés par quelque thalidomide, avec une corbeille au contenu cerise - fruit ou linge? -, tandis que trois oiseaux balafrent l'espace. Il intègre par ses sujets, sa construction et ses couleurs, toutes les influences rencontres, Klee*, Picasso*, Le Jour et la Nuit (1954, Mus. Soumaya, Mexico), et Braque*, Matisse*, en vrac, L'homme rayonnant de joie (1958, MNAM, Paris). Le sujet, c'est l'homme mécanisé, ridiculisé, doté de moignons à la place de bras, le plu souvent apode, et dont le visage est réduit à des traits dérisoires ou lunaires, quand il n'est pas squelette sur lequel les lambeaux de chair subsistent. L'Homme écrasé par l'univers, La Grande Galaxie (1978, MAM, Mexico). Mais aussi prfois, le rayonnement de la sérénité, Portrait d'Olga (1964, musée Tamayo, Mexico), éclatant de couleurs solaires. La palette agit comme un contrepoint : les couleurs sont pastellisées : jaunes, violets et roses unis, verts et surtout ce rougeoiemet qui est feu et dont il use largement; elles sont appliquées en nuage et le partage du fond de la toile en deux ou en quatre parties de couleurs différentes, se fait en fondu enchaîné; c'est un coloriste ardent. La structure est dénuée de toute perspectie, soit que le fond coloré entoure les figures, soit que celles-ci soient accompagnées d'une multitude d'objets, d'attributs ou de formes qui relativisent l'importance graphique du sujet devenu un parmi d'autres. C'est une peinture cérébrale, en oppositio avec son oeuvre de muraliste qui ne se départ pas du classicisme, et qui le fait dire peintre populaire. Il est le plus jeune des muralistes mexicains, après Orozco*, Rivera* et Siqueiros*. Dans la partie murale de son oeuvre, commencée en 1933, il puise, on inspiration dans le monde précolombien et se démarquant ainsi de ses confrères muralistes qui s'abreuvent aux sources de la révolution de 1910. Les grandes surfaces murales* sont créées pour le plus grand nombre dans les édifices publics; l'art de chevlet est destiné à la vision et à la possession individuelles.

Expositions : 1926, Weyhe, New York (P); 1950, gal. des Beaux-Arts, Paris, à l'initiative d'André Breton (P).

Rétrospective : 1948, palais des Beaux-Arts, Mexico; 1990, Kunsthalle, Berlin.

Lieux publics : 1933, Conservatoire national, exico; 1943, Smith College, Northampton, Mass; 1952, palais des Beaux-Arts, Mexico; 1953, musée des Beaux-Arts de Dallas; 1958, Unesco, Paris, etc.