Fiche de présentation

SIMONDS, Charles

né le 14 novembre 1945 à Nw York, États-Unis; parents psychanalystes viennois; 1951, découvre l'architecture amérindienne; 1962, étudie le modelage; 1963-1967, université de Californie; Berkeley; 1969, diplômé de Rutgers University, New-Brunswick, New Jersey; enseigne au Newark Stte College, Montclair State College de Skidmore, au State College Old Westbury et à l'université du Commonwealth, Virginie; vit à New York.

Type(s) : Artiste

Présentation : Sa première réalisation date de 1969; c'est un film de 3 minutes, Birth ,(1969), qui relève à la fois de l'art corporel* et de l'art de plein air*: nu, dans un désert, il se couvre d'argile, le matériau dont il fera son oeuvre; on peut le lire comme la métaphore du Memento homo quia pulvis es . L'année suivante, il récidive mais construit sur son corps disparu dans la glaise, une première cité, en ruine, qui en émerge, Landscape, Body, Dwelling, (1973), marquant le caractère sexué et génésique de la terre. En 1970, il bâtit dans les anfractuosités des murs de SoHo à New York, les premières Dwellings, abandonnant au public ces villes imaginaires miniaturisées et défaites par les siècles, que le temps va défaire à son tour. Elles sont censées jalonner l'itinéraire des Little people, peuple de nomades. Ce travail éphémère se poursuit à Paris en 1975. Il est artiste de plein air, plaçant sur un dépôt d'ordures des sacs de terre et de graines qui lors de leur croissance doivent produire de la nourriture, Growth House, (1975, Artpark Lewiston, New York), Refuge, (1989, Séoul), construction en argile d'un puits de civilisation ancienne. En 1970, il passe à la maquette permanente et d'abord à des lieux rituels, modelés, plantés de pals ou de pieux. En 1972, il reconstitue les maquettes de ses installations* urbanes de cités ruinées, modelées en microterres cuites, People Who Live in a Circle, (1972, MoMA) ou Observatoire abandonné, (1975, MNAM) et encore, de grandes dimensions, englobant le désert environnant, Picaresque Landcape, (1976, MNAM,  et MoMA pour une autre version); ce sont ses Dwellings (1981, MAMCHi) et Whitney). Ces modèles sont faits de minuscules briquettes d'argile assemblées à la pince. Tout est brun, beige, ocre, rouille, couleurs de la terre désertique plus que de la terre nourricière. Cette étape du travail est analogue et probablement légèrement postérieure à celui des Poirier*. Progressivement, villes, monuments, cirques, pyramides vont être mus pa une sorte de biogenèse; elles vont se tordre, sans choir, sous la poussée de la vie en une sorte de revanche. Des seins, des bouches, des glands surgissent de mamelons, de replis de terrains, de tours, discrètement comme une simple indication, WiltedTowers (1984) ou Age (1983), montre ainsi, sur 8 m de haut, la destinée d'un volcan qui épargne les constructions en les soumettant à ses déformations. C'est le commencement d'une époque " baroque ". De 1982 à 1991, il pratique encastrements hauts-reliefs à même le mur conjuguant les mouvements de terrains, les empreintes de roches aux petites constructions habituelles. Cela lui sert de transition vers l'anthropomorphisme moulé, Head, (1993), tête grimaçante couronnée de ruines, et phallique, I Thou, (1993). En 1994, il travaille pour la Manufacture de Sèvres, réalisant, entre autres, un buisson de branches entrelacées, d'un blanc très pur.

Expositions : 1971, 112 Green Street, New York; 1973, Biennale de Paris; 1975, FNAC, Paris; 1979, audoin Lebon, Paris.

Rétrospective : 1994, Galerie nationale du Jeu de Paume, Paris.

Lieux publics : Terrain de jeu de l'East 2d Street, New York.