Fiche de présentation

SILVAIN, Christian

né le 6 mars 1950 à Eupen, cantons germanophones, Belgique ; 1967, Beaux-Arts de Verviers et de Bruxelles ; 1970, s'installe à Bruxelles, compose, chante e commence à peindre ; 1972, séjourne à Paris ; 1976, commence à sculpter ; s'installe à Kluisbergen, Flandre.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Sculpteur

Présentation : Il commence par un surréalisme* expressionniste* influencé par Delvaux*. Puis par un surréalisme léché, Leda, (1968), ou un mixage de peinture gothique, mi-Grunewald, mi-De Braekeleer, Christ, (1975). Simultanément, de 1963 à 1974, il dessine avec la perfection renaissante, comme il sculpte à la Rodin des fragments d'anatomie. Comme il multiplie brutalement les ruptures, on le retrouve de 1983 à 1987, peignant des trompe-l'oeil de façades de maisons, proposant la transition entre une façade couverte de graffiti et une façade moderne ou gothique maintenue intacte. À la fin des mêmes années, il crée des toiles v êtuesd'un léger crépi blanc scintillant, passé à un lait violac é; elles sont compartimentées en carreaux ce qui offre la facilité de raconter par petits sujets beaucoup d'histoires; elles parlent d'enfance et de liberté, par antiphrase, avec des insertions de cages d'oiseaux, qui parlent de liberté par antiphrase; elles sont à dominante bleue ou sur un fond de toile aux rayures bleues et blanches. On voit une silhouette en ombre chinoise, d'un arbre dépouillé, le graphisme acerbe d'un pélican au reposent vol, des écritures de maternelle et le mot " oiseau " récurrent, l'insertion des petites plaques en émail bleu numérotant les maisons flamandes, des bonshommes à la Dubuffet*, une suite de Raveel*, Plus haut, (1989), portant cette phrase révélatrice " J'ai 5 ans et on dit que je suis fou ". Le Vol après l'accident, (1996) colle soigneusement des objets rangés, témoins de la catastrophe, un devant de camion, une chaussure d'enfant, une poupée. Il crée un genre mixte, mi-pop, mi-enfantin, oignant des collages d'objets à des compositions de dessins de maternelle ; il fait allusion à Miró*, en parsemant, çà et là, un de ses biomorphes, dans son bleu, son rouge ou son jaune, éclatants, Jardin n° G, (1999). Le bleu ciel domine cependant,noyant des arabesques de textes, des collages de photos. À la fin de la décennie, il se limite aux jouets collés dans un carré au centre de la toile, entouré d'une frise en grisaille d'animaux fantastiques, Schtroumphonie, (1998). Il imite aussi le graphisme même des enfants, Yes, (1999). En 1992-1993, il fabrique de petites machines colorées et ludiques.

Expositions : 1970, Bernard Van Berg, Bruxelles, (P) ; 1971, Matignon 34, Paris, (P) ; 1990, 2000, Du Centre, Paris.

Rétrospective : 1998, Château de Cagnes-sur-Mer.

Musées : Fondation Silvain, Eupen.