Fiche de présentation

REQUICHOT, Bernard

né le 1er octobre 1929 à Asnières-sur-Vègre, Sarthe, France; 1946, entame des études artistiques; 195-1960, Beaux-Arts de Paris; 1961, se suicide le 4 décembre à Paris, l'avant-veille du vernissage de sa première exposition.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Jusqu'en 1952, il peint un bestiaire géométrisé dans l'espace, influencé par le cubisme* de la troisième génération.L'année 1954, il pose jette des taches marrons et des griffes grises sur fond noir, Le Tombeau de William Blake, ou Le Commencement, dont les taches pourpres sur fond toujours noir sont plus maîtrisées.  En 1955, il s'inscrit dans la mouvance de l'abstraction* française. Il manie la courbe non-figurative qu'il mène jusqu'à la répétition de la spirale ou de lignes brisées, Ramage étoilé, (1955, MNAM) ou Traces graphiques, (1958, ibid.), que laissent des roulettes à dents enduites de noir et semées de gouttes rouges ou noires, centrifuges; le même graphisme est obtenu par le simple stylo-bille. Sur fond paille les spirales arachnéenes se tortillent noires doublées de blanc, Sans titre, (1957). Il est le visionnaire des firmaments, sombres, habités de pastilles ou de filaments, Ciel prolifque, (1959, ibid.). Il se fait lettriste*avec Lettre d'insultes, (1961, MNAM, ibid.), accolée à Lettre de remerciements, (1961, MNAM, ibid.), toutes deux d'une écriture inexistante. De là, il passe, à compter de 1956, aux collages où des dizaines, voire des centaines de mêmes motifs cellulaires sont repris, os et racines recouverts de jets d'huiles diaprés à dominantes rouge, blanche et noire, Peinture, (1959, MNAM), La Cocarde, le déchet des cotinents, (1961, MNAM,), collage en grappes de photos publicitaires de gâteaux qui sont aussi des mamelons. Il transforme aussi de vieilles toiles en les malaxant et les collant pour obtenir des oeuvres chaotiques en trois dimensions dont les reliquaires sont l'aboutissement, dressant sur supports de fils de fer des collages de magazines sur accumulations d'huiles à l'état de palette. Mêlant le goût des Nouveaux-réalistes* et le sien propre, il montre un large tuyau en polyester blanc, replié sur lui-même, Nekonk Tanten Tank Mana (1959-1961, MNAM,).

Expositions : 1961, Daniel Cordier, Paris (P); 2009, Margaron, Paris, (P).

Rétrospective : 1963, FNAC, Paris; 1992, Centre d'art de Tanlay, Yonne; 1996, La Galerie, Paris, (P).