Fiche de présentation

PASCHKE, Ed

né le 22 juin 1939 à Chicago, Illinois, États-Unis d'Amérique, qu'il ne quitte guère ; 1957-1961, Art Institute, Chicago ; 1961-1967, différents métiers dont aide-soignant; 1962, s'intéresse au cinéma et dessine, jusqu'en 1989, pour Play-Bboy ; 1965-1966, retour au cinéma pendant qu'il commence à peindre ; 1969, étudie la sérigraphie à l'Art Institute  ; 1970, enseigne au Meramec Community Colege de Kirkwood, Mississipi ; 1973-1977, enseigne à l'Art Institute de Chicago.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Appartenant à la deuxième génération du pop*, il pourrait se situer dans la filiation de Warhol* puisqu'il commence, en 1965, par trouver son inspiration dans les périodiques illustrés populaires qui parlent de violence et de sexe. Il fait des collages de coupures de magazines puis les transforme et les agrandit dans des peintures à l'huile; c'est ainsi que Large Round Open (1965) met en page dans la structure 'un dollar une photographie aguichante, tandis que les différents attributs du billet vert sont remplacés par des objets sexuels. Purple Ritual, (1967) reproduit une première page de Life, mais le portrait de Lee Oswald, l'assassin présumé de Kennedy, est entouré de drapeaux et des armes américains. Cette première période fait encore dans la simplicité. Lorsqu'il peint Mid American, (1969, AIC), son oeil est attiré par tout ce qui fait le mauvais goût de la basse classe ou des touristes gobe-mouches : un boxeur, la poitrine tatouée d'aigle américain, le visage grimé, doté d'ailes factices, est relié par des tuyaux à des motifs décoratifs kitsch, animaux ou emblèmes de fantaisie, gratuits, dont le seul objet est de compléter une agressivité délibérée. Une série de portraits de " filles ", Francine, (FNAC, Paris) ou Jeannine, (1937, MMKW), dans un attirail invraisemblable, avec des coiffures en érection, nègres ou punks avant la lettre des attitudes provocantes, des couleurs psychédéliques, celle du visage se conbfondant avec celle de l'environnement, Joella, (1973, MNAM). Une série de grands portraits-charge, en buste, Machino, (1974, BvB) représente un directeur de théâtre en costume mi-élisabéthain, mi-pharaonique, avec le regard voilé par des lunettes noires qui poursuivent le spectateur, le transforment en voyeur. En 1977, changement d'inspiration : il capte ce que l'imagerie électronique, celle du néon ou de la télévision couleur fournit comme sensations; la ligne fluorescente, les parasites horizontaux en vagues colorées, l'impression de négatif lorsque le poste s'allume et que la définition se cherche, le tremblement de l'image. Ses personnages sont chosifiés, les yeux sont des cercles colorés, vides, les nez découpés das du métal, les lèvres démesurément gonflées, la chevelure transformée en une forme de couleur, le tout plus rapporté qu'ajusté, relevé d'irrégulières figures géométriques vides, cercles pour les yeux, ovales pour la bouche, triangle pour le nez, Fernhem (1982, MET), Caliente, (1985, AIC), Violencia, (1988, WM), qui tendent une résille en surimpressions colorées. Il évoque Marilyn, Washington, Rilke ou la Joconde, mêlés à ds êtres robotisés comme on en voit dans les films de science-fiction d'où émanent des effluves électriques; c'est le monde bigarré du melting-pot américain, vu à travers les lunettes trépidantes d'une boîte de nuit de Chicago aux lumières acides et tournantes, ou de l'effervescence frissonnante d'un Times Square. En 1996, suivant le même principe qui en devient décoratif, il peint des natures mortes à la vibration divisionniste des couleurs acides et il " tatoue " les figures de mêmes motifs décoratifs.

Expositions : 1989, Centre Pompidou, Paris.

Bibliographie(s) : 1970, Desons-Zaks, Chicago (P); 1974, 1998, Darthea Speyer, Paris (P).