NANNUCCI, Maurizio

né le 20 avril 1939 à Florence, Italie ; 1960, entame une carrière artistique ; 1964, noue des liens avec Fluxus*; vit à Florence et près de Baden.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Conceptualiste* intéressé par la sémiologie, il réalise en 1963 des dactylogrammes, la machine à écrire servant d'instrument à des compositions où la disposition des lettres produit un effet visuel. En 1967, il commence en néons de couleurs primaires, des aphorismes sur l'art, reprenant la pratique entamée par Kosuth* deux ans plus tôt. En 1973, il réunit des séries de photographies signifiantes, Écrivant en marchant, (1973, collection Sol LeWitt*), soit quatre-vingt-six clichés noir et blanc d'un itinéraire de l'artiste dans le quartier des Offices, ce qu'a réalisé en 1971, Dimitrijevic*, ou Soixante Verdures, (1973, SGLM), inventaire de végétaux en gros plans photographiques de couleur. Au début des années 70, comme d'autres confrères, il choisit pour matériau le néon ; sa particularité c'est de présenter les textes par lesquels il conceptualise*, un jour dans une couleur, le lendemain, dans une autre, Who's Afraid of Red Yellow and Blue ? (1970) ou Double Truth, (2001), bleu ou rouge, pour une sentence en capitales, And What About The Truth. Ses constructions de néon prennent la forme de mégacircuits verticaux, inspirés de ceux de l'électronique ou de déballages, à même le sol, textes et simples tubes mêlés, dans un festival coloré. À la fin des mêmes années, des lettres en capitales, de néons blancs sur mur blanc, déversent leur flot éblouissant d'aphorismes, effaçant les murs sur lesquels ils figurent. Il réalise des intégrations de néons dans l'oeuvre d'architectes comme Mario Botta ou Renzo Piano.

Expositions : 1965, Florence ; 1966, Poésie expérimentale, Modène ; 1967, Arte Viva, Trieste ; 1968, Francfort-sur-Main ; 1989, FRAC, Rouen ; 1993, Gilbert Brownston, Paris, (P) ; 2005, Pièce unique, Paris, (P).

Rétrospective : 1992, Villa Arson, Nice.