MUELLER, Otto

né le 16 octobre 1874 à Liebau, Silésie, Allemagne d'une mère dite d'origine tzigane ; 1892-1894, lithographie à Breslau ; 1894-1896, académie de Dresde et atelier privé de Munich ; 1908, arrive à Berlin ; 1910, exclu de la Sécession*, rejoint Die Brücke*; 1915-1918, mobilisé aux armées ; 1920-1930, enseigne à l'académie de Breslau ; 1930, meurt le 24 septembre à Breslau ; 1933, 357 oeuvres sont confisquées par les nazis ; 1937, un certain nombre de celles-ci figurent à l'exposition de l'Art dégénéré*.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Avec des teintes assourdies, peintes à la détrempe sur jute, vert mousse,jaune cuit, gris souris - une exception dans le chromatisme des peintres de Die Brücke -, un graphisme anguleux et des formes triangulaires qui évoquent l'art nègre, et - par ses profils - l'art égyptien, il peint de frêles eurasiennes à l'allongement dégénérescent, dans une végétation tropicale. La matité commence par être doublée de pâleurs gris eau, Le Jugement de Pâris, (1910, NNG), et Baigneuses, (1914, FME) ; ensuite la palette s'affermit tout en restant sourde. Les personnages sont statiques, hiératiques presque, inspirés par des tziganes, Deux Jeunes Filles nues, (1919, LMK), Deux Jeunes Filles nues dans un paysage, (1924, Mus. Th-B), Deux Adolescetes avec chat, (1927, LMK). Dans Autoportrait, (1921, NPSG),  les mêmes traits austères en aiguilles de sapin servent pour le visage et pour l'environnement; la teinte brique de la figure tranche avec ls verts et gris monotones des filles de l'artiste.

Expositions : 1919, Cassirer, Berlin ; 1993, musée d'Art moderne de la ville, Paris, (G).