Fiche de présentation

MONNERET, Jean
né le 27 novembre 1922 à Chalon-sur-Saône, Saône-et-Loire, France ; 1931-1940, sa famille se déplace entre Nice et Lille ; 1936, cours du soir de dessin ; 1938, apprend la peinture en lettres à Nice ; 1940, vit à Pontarlier ; 1943-1944, maquis ; 1944-1946, Beaux-Arts de Lille ; 1947-1949, de Paris, chez Jean Dupas*; 1953, enseigne le dessin à la ville de Paris ; 1950-1961, peint à Dunkerque ; peintre en lettres et décorateur de foires d'art ; 1964, grand prix de la ville de Paris ; 1974, enseigne aux Arts appliqués ; 1978, commissaire d'expositions et affichiste.
Type(s) : Artiste
Technique(s) :
Peintre
Présentation : Il s'est d'abord intéressé aux travailleurs, puis aux grands travaux. Aux figures donc, puis aux architectures. Après le passage imposé par un des styles dominants, le fauvisme* en l'occurrence, Portrait de mon père, (1943), il situe les travailleurs entre naturalisme et réalisme socialiste*. Affirmant le propos de celui-là, refrénant l'emphase de celui-ci, il peint des scènes ouvrières de grand format, Groupe de dockers à la Bourse du travail, (1951, Mus. portuaire, Dunkerque). C'est l'architecture moderne, celle des gares qui l'attire, Pont Ordener, (1955), ou Gare du Nord, (1958), comme les impressionnistes, les constructions de fer, leurs motifs répétitifs, leur verticalité ou leur horizontalité sont le motif de la toile, de sa structure.
C'en est terminé. Désormais c'est l'architecture contemporaine qui le fascine et les échafaudages que sa construction suppose, Cap Kennedy, (1963), La Défense, 1970), ou les sémaphores des gares avec leur clignotement décoratif à la viennoise, Gare de Lyon, (1966). Ces mosaïques de lumière, on les voit lorsque dans la nuit les phares se précipitent les uns après les autres sur les autoroutes. Il ne retient que ces scintillements dans leur traînée et il peint à la manière néofuturiste du Severini* de 1912 et 1913. Ce style fragmenté cesse dans la seconde moitié des années 70. L'architecture new-yorkaise, ses blocs en hauteur, ses lignes verticales, ses petits carrés de fenêtres et son équivalent parisien de la Défense u du TGV lancé dans la pluie; il les met en page, soit par réflexion dans l'Hudson, soit avec en avant-plan une statue de Miró, soit ornés des gouttelettes d'eau. Plus, il s'attache à tel détail architectural classique, à telle coupole baroque, à tel vantail de bronze, à telle réminiscence d'Uccello et les insère dans la modernité colorée de ce qui n'est plus que construction de l'esprit, abstraction* géométrique, frémissante de néons colorés, de lasers. Dans la seconde moitié des années 90, on le voit intéressé par le pop* de citation, Pourquoi? (1981-1997) ou ce mélange des années 30 : vêtements outrepassés et abstraction géométrique. Il conserve une prédilection pour les très grands formats de plus de 20 m2.
Expositions : 1940, Amis des arts, Pontarlier, (P) ; 1958, Foyer des artistes de Montparnasse, Paris, (P) ; 1965, 1980, Eric Gall., New York, (P) ; 1968-1988, atelier Matignon, Paris, (P) ; 1990, 1998, Mainichi, Tokyo, (P).
Rétrospective : 1989, itinérante au Japon ; 1997, Eiffel-Branly, Paris.
Lieux publics : Murals* : 1962, lycée de jeunes filles, Châtellerault ; 1969, lycée agricole de Bourges ; 1978, lycée technique de Wasquehal ; 1970, mosaïque, lycée Romain-Rolland, Fontenay-sous-Bois ; panneaux gravés ; 1976, lycée technique de Beauvais ; lycée Albert-Camus, Lille, 1977.