Fiche de présentation

MEIDNER, Ludwig

né le 18 avril 1884 à Bernstadt, Silésie, Allemagne (aujourd'hui Pologne); père juif; 1903-1904, école royale de Breslau (aujourd'hui Wroclaw); 1906, dessinateur de mode à Berlin; 1906-1907, académies Julian$ et Cormon à Paris; 1912, contacts superficiels avec Die Brücke*; 1924-1925, enseigne le dessin et épouse une de ses élèves, Elise Myer, devenue Meidner-Meyer*; 1932, en butte aux attaques nazies, signe ses oeuvres en hébreu; 1935-1939, enseigne le dessin dans une école juive de Cologne; 1937, trois de ses oeuvres figurent à l'exposition de l'Art dégénéré*; 1939, se réfugie au Royaume-Uni; 1953, revient en Allemagne, à Marxheim-Hofheim; 1964, élu membre de l'Académie des beaux-arts de Berlin; 1966, meurt le 14 mai à Darmstadt.

Type(s) : Artiste

Présentation : Influencé à ses débuts par Marquet, il évolue de 1910 à 1914 vers un style apocalyptique, déchaîné, en flammes,saisi de folie, un cataclysme permanent qui broie l'homme, Révolution, (1912, NNG), construit comme La Liberté de Delacroix, Paysage d'apocalypse, (1912, SS et 1915). Le thème de la ville aliénante domine. Les Autoportrait, (1912, HLD et 1915, NNG), tourmentés, sont inspirés de Van Gogh et le Portrait de Gino Schmidt, (1914), de Kokoschka*. La Maison du coin (1913,Th-B) est moins excessive; elle est marquée par la réfraction déformante de la lumière sur les angles, proche des recherches futuristes*. Sa palette qui affectionne le camaïeu gris-vert et son graphisme torturé sont typiques de la peinture des ashkénazes. À compter de 1935, le dynamisme s'essouffle.

Expositions : 1918, Cassirer, Berlin.

Rétrospective : 1963, Recklinghausen.

Musées : la plus grande collection est celle de Marvin & Janet Fishman à Milwaukee.

Citation(s) : Il a dit : " La ville se rapproche. Elle crépite déjà sur mon corps. Ses ricanements brûlent ma peau. J'entends à l'arrière du crâne leurs éruptions. Les maisons se rapprochent. Leurs catastrophes exlosent par les fenêtres. Des cages d'escalier s'effondrent silencieusement. Des gens rient sous les décombres. L'asphalte se met à hurler. Effroyable vacarme. Bruits de machines. Hennissements des tramways qui déraillent. "