Fiche de présentation

MANDELBAUM, Stéphane

né le 8 mars 1961 à Bruxelles, Belgique, fils d'Arié Mandelbaum*; 1973-1974, Beaux-Arts de Charleroi ; 1976-1979, académie de dessin et arts décoratifs, Watermael-Boitsfort ; 1979-1984, Beaux-Arts d'Uccle ; 1984-1986, y assiste son père enseignant ; 1986, meurt assassiné le 1er décembre.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Le noir et le roue, unique couleur pour quelques toiles d'un jeune peintre dont un des héros est Rimbaud. Le rouge, c'est le sang de l'Autoportrait au crochet ,(1976, fond. Stéphane Mandelbaum, Bruxelles) pendu, vivant, émasculé. Car il scrute toutes les minorités et, principalement, la juive et l'homosexuelle. Röhm, Goebbels, Himmler sont présents dans des têtes quatre fois grandes comme nature pour être exorcisés par ce petit-fils de l'holocauste. Mais aussi Bunuel, Pasolini, Bacon* et leur portrait, poursuite dans une linéarité dépouillée, avec des yeux fixes, des nez épatés de boxeur, des bouches goulues. Et encore cette prémonition, Portrait de José, (1985, ibid), avec un poignard et un oeil crevé, ou le regard trouble du Portrat de Meknil, (1985, ibid.) et ces scènes réalistes* d'homosexualité ou symboliques comme le pénis dressé en avant-plan de l'entrée d'un camp d'extermination, Rêve d'Auschwitz, (1983, ibid.). La plupart du temps ces oeuvres sont simplement à la mine de plomb, mais quand elles doivent être rehaussées, c'est de rouge, puisque le sang est inséparable et d'un talent et d'un destin.

Rétrospective : 1988, Centre culturel de la communauté française de Belgique, Bruxelles.