Fiche de présentation

LUNVEN, François

né le 11 septembre 1942 à Paris, France ; étudie la gravure dans un atelier privé ; 1971, se suicide le 19 octobre, par défenestration.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Graveur - Peintre

Présentation : Le grouillement cellulaire n'est pas seulement bouillonnement, il devient agression lors de l'évolution vers un monde de crustacés qui laisse apparaître ses pinces. Les agglomérats de mandibules, de fémurs, de coquilles d'escargots, frappés de paires d'yeux comme des hublots, de cartilages aussi, détachent sur un fond neutre leur amoncellement de couleurs vives, voire acides à dominante orangée. Si le chromatisme est différent de celui de Sutherland*, le graphisme s'en rapproche. Des traces anthropomorphes féminines, vagins ouverts sous paire de fesses éclatées comme une grenade. Certaines toiles s'assombrissent, enfoncées dans une profondeur sous-marine où la lumière n'atteint plus que faiblement, (1964).  Le pinceau est net pour marier rotondités et aspérités d'ossatures.
De 1966 à 1971,  le monde cellulaire, qui avait déjà cédé au monde zoomorphe, s'écarte pour laisser le champ à des artefacts mécaniques, à l'envahissement desquels il s'active. au crayon de couleur d'un lié tel qu'on la prend pour de la gouache. Les composantes sont réunies en trophée sur fond nu. Un biomorphe déchiré, carmin et beige, (1967) s'égare dans les mécanomorphes, bulles, bouches de canon, anneaux, hublots, (1970).  La palette devient acide, mariant des oranges  et des violets, des violets et des verts, des vermillons et des bleus, aux dégradés métallisés, L'inceste, (1971).  L'oeuvre compte 60 peintures, 80 gravures et 80 dessins.

Expositions : 1970, Transart, Milan, (P) ; 1971, ARC, Paris et Caleoscopo, Padoue, (P) ; 1994, Anne Robin et Léonardo, Paris, (P) ; 1997, 2015, Margaron, Paris, (P).

Rétrospective : 1984, Maison de la culture de Creil.