Fiche de présentation

KOSSOF, Léon

né le 7 décembre 1926 à Londres; parents russes, juifs ; 1943-1945, 1949-1953, St. Martin's School of Art ; 1945-1948, mobilisé aux armés sur le front de l'Ouest ; 1959-1069, enseigne à Regent Street Polytechnic, Chelsea School of Art et St. Martin's.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Il est le cousin des expressionnistes* français de l'école de Paris, les Kremegne*, Kikoïne*, et les autres. À ceci près que son trait est plus appuyé, l'empâtement plus profond. On entre dans son oeuvre comme dans la boue modelée par Dieu aux premiers jours de l'univers. D'autant que si son premier sujet, c'est Londres, ses premières toiles sont consacrées aux sites encore stigmatisés par les bombardements ; l'oeuvre n'est pas encore accomplie, elle est en train de s'abstraire du chaos originel, Saint Paul's Building Site, (1954). Le sujet concomitant c'est la famille, Wooman Ill in Bed, (1957, Saat) , avec des huiles répandues au sortir même des tubes et superposées sur Isorel, Man in a Wheelchair,(1959-1962, MAGS), Woman Ill in Bed, (1965, Tate). L'application de la couleur change, on voit apparaître ds traînées, le chromatisme incorpore des bleus, des verts, des mauves étouffés, et le trait devient plus maîtrisé. De 1969 à 1972, période transitoire durant laquelle il peint une série de six Children's Swimming Pool, en spécifiant la saison, c'est la première fois qu'il s'essaie aux mêmes modulations que Monet. La palette est éclaircie, Autumn Afternoon, (1971, Tate) ou Autumn, (1972, Tate). Les portraits des années 80, diminuent de format, montent en tonalité et les figures sont bordées, Two Seated Figures n° 2, Spring, (1980, Tate). Les paysages urbains également (tout en gardant des dimensions respectables), Here Comes the Diesel, Early Summer, 1987 (1987, Saat.), Booking Hall Killburn Underground (1987, Tate), Between Kilburn and Willesden Green, (1987, Hirs). Quant à la série de Christ church, dont chaque toit est idetifié par la saison, et qui va de 1987 à 1994, elle est saisie d'un roulis que n'aurait pas désavoué Soutine*. Même lorsqu'il peint The Flower and Fruit Stall, Embankment, August, (1995) et que la toile est réputée " colorée ", il ne se départ pasd'une dominante grise ; l'air garde un goût de cendre, de dégel, modelé dans la pâte, dans laquelle tout se fond comme dans un smog londonien. Les portraits nécessitent de nombreuses séances de pose, les paysages, de nombreux dessins préparatoires, puis viennent les accumulations successives d'huiles sur la toile qu'il arrache souvent pour recommencer. Cette accumulation des huiles est peu éloignée de celle pratiquée par Eugène Leroy* depuis le milieu des années 30 ; mais ce dernier ajoute, tandis que Kossof creuse, la même palette tragique. Quant à son compatriote Auerbach*, il lui est proche également, mais de manière bien plus agitée.

Expositions : 1957, 1964, Beaux-Arts Gall., Londres, (P) ; 1979, Louver, Venice, California, (G) et 1982 (P) ; 1988, 1993, Anthony d'Offay, Londre,s (P).

Rétrospective : 1996, Tate, Londres.