Fiche de présentation

MEHADJI, Najia

née en 1950 à Paris, France d'ascendance marocaine ; 1964-1975, diplômée en Arts plastiques et Histoire de l'art à la Sorbonne ; études de théâtre; 1972-1982, enseigne la musique ;1982, se consacre à la peinture; 1985, premier de ses séjours annuels à Essaouira, Maroc ;1990, incendie de son atelier aux Ateliers de l'Ourcq à Paris ; 1998, enseigne aux Beaux-arts de Paris ; vit à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Photographe

Présentation : Icare, (1987) conjugue un graphisme lyrique et une abstraction* géométrique de carrés de papier de Chine qui viennent l'occulter. Puis, c'est une abstraction géométrique de mode expressionniste* : sur de vastes toiles dont la texture est laissée vierge et grège pour recevoir le motif peint, un polygone blanc enserre une géométrie noire partagée par des liserés carmin ; un déploiement monumental, Triptyque Ma, (1990, Caen), proche géographiquement et idéalement du Mariage de la Vierge du Pérugin. Économie des couleurs et du trait au service d'une inventivité des formes dans l'espace. Le cercle se déploie en monochrome comme un pelote de laine, comme un tourbillon, comme un globe avec ses pôles et ses lignes de longitudes ou de latitudes et la disposition visible des touches en éventail ou en aiguilles de pin ; jaune citron ou pourpre sur toile écrue. Grenade l'inspire et quoi qu'il n'y ait pas de rapport entre la ville et le fruit, elle décline ce dernier sous le titre Fleur de Grenade, (2006, MNAM), les traits rapprochés à la craie grasse vermillon ainsi que le grain de celle-ci, laissent entre eux des solutions de continuité. Elle peint les mêmes sujets en réserve de la toile non traitée. Les petits formats sont traités à l'aquarelle, Grenade,(2004). Non-figurative, elle donne en jaune ou en rouge, Arborescence, (2001), deux courbes des traits se rejoignant en jaillissement central. Elle manie l'infographie*, pour des visages à l'aveugle enturbannés ou des fleurs de grenade, c'est selon le regard. (2006). Sur toile à fond noir, elle développe les enroulements d'un ruban carmin qui forme une sphère approximative, Volupté, (2010), Spring Dance, (2011). En argenté sur fond noir, quatre Mystic Dance, (2011), déroulent le volute de la robe des derviches tourneurs ; en fait il s'agit de l'agrandissement photographique à cinq exemplaires de peintures de format plus restreint ; on se trouve en pleine abstraction lyrique*

Expositions : 1956, Musées des Beaux-arts, Caen et Poitiers, (G) ; 1977, Centre culturel du Marais, Paris, (G) ; 1982, Chasse au Snarck, Paris, et L'oeil, Rabat, (P ); 1995 1999, Montenay, Paris, (P) ; Musée d'art contemporain, Bucarest, (G) ; 2011, Paris et l'art arabe, Villa Emerige, Paris, (G).