Fiche de présentation
REDON, Odilon ( Bertrand Redon, dit )
né le 20 avril 1840 à Bordeaux, Gironde, France ; 1855, se forme dans divers ateliers ; 1862, Archtecture ausx Beaux-arts de Paris ; 1870, soldat de la guerre franco-prusienne ; 1872, s'installe à Montparnasse* ; 1907, dispersion de partie de son atelier à Drouot ; 1916, meurt le 6 juillet à Paris ; est inhumé au cimetière de Bièvres.
Type(s) : Artiste
Technique(s) :
Peintre
Présentation : Il fait le lien entre symbolisme avec des traces relevant des Nabis et onirisme fantastique venu du subconscient. Tout en peignant assez classiquement, il se consacre à des estampes angoissées dites Noirs, et à des albums de lithographies ou d'eau-fortes, Dans le rêve, (1879) et pour clore Songes, (1891). On voit apparaître sont thème récurrent de la tête hallucinée, Diable enlevant une tête, (1876, BNF), ou Araignée souriante, (1881, BNF), qu'elle soit Tête coupée, (1878) ou isolée, flottant sur les eaux, ou réduite à un oeil en forme de ballon, A Edgar Poe, (1882). En peinture, après Les Yeux clos, (1890), rêveuse symboliste, vient le fantastique de La Fuite en Egypte, (1902), scène qui se déroule dans deux éclats de couleurs. Il traite de sujets divers, dont des vitraux repris sur toile, effectue quelques portraits décentrés, crée des arts appliqués, décore le château de Sermizelles, Domecy sur Vault, Yonne, de 16 panneaux floraux, (1900-1901, ORS). Un nouveau thème l'occupe celui des bouquets de fleurs, abordé en 1895, ORS, et multipliés au début du XXe siècle ; étranges comme un essaim de papillons, Capucines, (1905, Yale), ou disproportionné maléfiquement, Plante verte, (1910, ORS). D'aucuns le disent père du surréalisme*, Pégase et le serpent, (1907, KMO), leur donnerait raison, après le célèbre Cyclope, (1914), à loeil unique dans la tête rongée.
Expositions : 1881, La Vie Moderne, Paris, (P) ; 1884, Salon des Indépendants, Paris ; 1886, Cercle des XX, Bruxelles ; 1898, Ambroise Vollard*, Paris ; 1904, Salon d'Automne, Paris, (P) ; 1909, Larensche, Amsterdam, (P) ; 1913, Armory Show*, New York, (G).; 2014, Fondation Beyeler, (P).
Rétrospective : 1894, Durans-Ruel, Paris ; 1907, Kunstzaal, Rotterdam ; 1956, Orangerie des Tuileries, Paris ; 2011, Grand Palais, Paris.
Lieux publics : Le Jour et La Nuit, 1910-1911, décor mural de la Bibliothèque de l'Abbaye de Fonfroide, Aude,
Citation(s) : Il a dit :
- Tout se crée par la soumission docile à la venue de l'inconscient.
On a dit :
- Ses purs ongled très haut dédiant leur onyx
L'Angoisse, ce minuit, soutient, lampadophore
Maint rêve vespéral brulé par le Phénix
Que ne recueille pas de cinéraire amphore. (Stéohane Mallarmé).
Bibliographie(s) : 1913, André Mellerio, Catalogue raisonné des gravures et lithographies.