Fiche de présentation
GILBERT, Andrew
né en 1980 à Édimbourg, Écosse, Royaume-Uni, descendant d'un général conquérant tué en Afrique du Sud en 1899 ; 1997-2002, Fine Art University et Edinburgh College of Art ; 2010, Résidence au Goethe-Institut de Prague.
Type(s) : Artiste
Technique(s) :
Peintre
Présentation : A la gouache et sur papier kraft, un Écossais parle. Il passe en revue toutes les exactions qui firent l'Empire britannique. En Inde, comme en Afrique, en Écosse comme à Waterloo. Et ces tragédies sont parées de couleurs heureuses, celles de l'Union Jack notamment. Quant aux styles, leur apparente unité est trompeuse. Fausse naïveté des régiments rangés au cordeau pour la bataille, The Battle of La Suffel (2010), femme triomphante à la Die Brücke*, Waterloo-for Andrew with love from Kirchner (2010), classicisme à la Géricault, Austerlitz, 1805 (2010), caricature sublimée Portrait of the Duke of Cumberlandas Cabbage Head Atrocity Idol (2010). Il se voit allégoriquement empereur d'Afrique, tête de mort, phallus surgissant d'une orbite et la matrice accouchant d'un militaire du XVIIIe, The Birth of Andrew Emperor of Africa (2010). Un humour ravageur qui se signale encore dans deux statues grandeur nature, de militaires au masque africain. La dénonciation se focalise sur l'Afrique noire, avec des masques surtout Pendé ; Colonial Expedition, (2012) en cible comme le rapporte Conrad dans Heart of Darkness ; environnement luxuriant qui laisse la place à des cursives indiquant l'adresset et le téléphone de l'auteur.Il songe à la revanche et oppose European Flowers à African Flowers , (2011) , et celles-là dans un vase à têre de nègre, celle-ci avec un masque aux boucles d'oreilles de pénis blanc. En composition d'ensemble The Queen Victoria's Carousel, (2013), où sous le médaillon de la reine tournent les colonisés d'Afrique.
Expositions : 2002, Guido Baudach, Berlin, (G) ; 2003, Normadenoase, Hambourg, (P) ; 2007, Tate Modern, Londres, (G) ; 2010, Polad Hadouin, Paris, (G) et 2011, 2013, (P).