Fiche de présentation

MARGERIE, Antoine de

né le 17 novembre 1941 à Cussey, Allier, France ; 1941-1945, grandit au gré des postes diplomatiques de ses parents , Madrid, Washington, Rome et Berlin ; 1959-1964, École du Louvre et Institut d'art et d'archéologie de la Sorbonne ; 1991, vit partiellement dans le Gard ; 2005, meurt le 9 février à Paris ; inhumé au cimetière de Sanilhac, Gard.

Technique(s) : Peintre

Présentation : Une vue coutelée à la manière de de Stael*, c'est l'Institut aperçu de la rive droite, (1961). De 1964 à 1965, le pinceau se délie pour des intérieurs colorés inanimés, dont le noir est exclu. En 1966, avec l'acrylique cette fois, apparaît la silhouette féminine, découpée, sans détail, dans une tentation du pop* à la Wesselman*, (1967).
La même année, la non-figuration l'emporte, dans une sarabande de volutes, comme végétation au fil de l'eau, (1967), avec, cryptées parce que confondues avec les motifs environnants, des formes humaines. Ces formes de l'environnement, il les réduit à quelques unes ondulantes et emboîtées, (1972) ; les couleurs s'apaisent, virent vers le gris, le Parme, le beige, le noir même, qui fait son apparition discrètement en 1973. Il est entré en abstraction géométrique*. La courbe prend une place discrète, dans une palette éteinte, au sein de la construction orthogonale comme un appel au Roman, (1975-1990). C'est de l'art concret* qu'il relève dorénavant. Celui de la superposition des plans, fussent ils légèrement incurvés, en léger déboitement diagonal, en constructions de panneaux se croisant, en réussissant, paradoxalement, une perspective par l'insertion d'un panneau blanc, (1985), une échancrure vers vers la clarté, (1988). Dans les années 1990, l'àplat venu de l'application sans faille de couleurs mêlées, le cède à un tamponnage qui laisse percevoir le travail. Les plans, eux, n'ont pas changé", verticaux ou croisés angulairement, avec le temps à autre la courbe d'une nouvelle lune ; c'est la palette qui devient tendre, sans mièvrerie, le beige vire au vieux rose, le gris au bleu pâle, diaphane, (1995) ; ils se parsèment de petites touches comme des fleurettes et le jansénisme de l'oeuvre précédent disparaît, face à une chaleur qui envahit le support, parfois de bois, (2003). 
En 198i, il renoue avec la gravure abordée dans les années 1960. Elle suit l'itinéraire de sa peinture, mais ses plans sont lignés (1982), allant de plus en plus vers des rayons de lumière, (s.d).

Expositions : 1964, Quai aux fleurs, (P) ; 1971, Salon des réalités nouvelles ; 1972, Maison Descartes, Amsterdam , (P) ; 1980, Biennale de Venise ; 2010, 2013, Gimpel et Müller, Paris, (P).