HELMAN, Robert

né en 1910 à Galati, Moldavie, Roumanie ; 1927, arrive à Paris ; licencié en droit, naturalisé français ; 1938, commence à peindre ; 1939-1945, réfugié à Barcelone ; 1990, meurt le 7 novembre; est inhumé à Bérulle, Aude.

Type(s) : Artiste

Présentation : Son abstraction* presque constante ne signifie pas non-figuration*. Si Menorah, (1946, MBADi) suggère un moucharabieh au fer forgé tordu sur fond rouge, plus généralement il s'inspire du minéral et du végétal, qu'il transcrit dans la verticalité e l'ondulation de tresses. Au départ, Genèse, (1943-1944), maintes fois repris, écoule des traînées de lave d'une terre craquelée en forme de V. Vient ensuite la série des Candélabres, (1955-1956), désarticulés le plus souvent en segments qui marquent la toile d'une épaisse résille noire irrégulière, Candélabre, (1955, MAMT) ; ils deviendront figuratifs en 1957. Cette figuration expressionniste* construite avec un vigoureux avant-plan d'arbres (1973) évoque le titre de Forêt, (1957-1979). Rideau de végétal qui s'ouvre sur une grotte de lumière, dans un univers où ne pénètre jamais le soleil, forêt d'okumé ou d'acajou. Envol, (1955-1956), c'est une griffure de plumes fondant sur une proie dans un vide de ciel. La non-figuration, ce sont ces toiles de facture américaine (1958) avec des pieux verts en piles comme assemblés dans le vide, ou encore dans Arbre, (1939), à la Charchoune*, ou Forêt, (1965), flamboyant d'orangé. En 1980, il revient à Genèse, avec de grandes falaises frontales dans lesquelles on peut déchiffrer plusieurs millénaires.

Expositions : 1943, Pictoris, Barcelone, (P) ; 1946, Berri-Raspail, Paris, (P) ; 1953, Agnès Lefort, Montréal, (P).

Rétrospective : 1983, Orangerie de Bagatelle, Paris; 1985, Musée de Motauban.