Fiche de présentation

HENROT, Camille

née en 1978 à Paris, France ; 2002, diplômée des Arts décoratifs de Paris ; 2013, Lion d'argent de la Biennale de Venise ; vit à Paris ; 2013, à New York.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Vidéaste

Présentation : A l'origine, elle est intéressée par la gravure, par les empreintes dans le plâtre de sacs en plastique, archéologie des temps futurs et photographe, elle décèle dans la pierre ses veines devenues gravures préhistoriques.
Elle passe rapidement à la video* et en tire des oeuvres singulières. comme cette Histoire d'Ali-Baba,  traitée à l'opposé du panoramique, dans une bande étroite au centre de l'écran, dans laquelle les personnages sont aplatis comme des jouets de bois. Deep Inside, (2005), évoquant les films pornographiques ; dans des images orange, de papiers découpés sur fond noir, apparaissent des extraits furtifs d'accouplements, un phallus réel, dans une main fabriquée, un torse et des seins, réels, dans un chien fabriqué, etc. Dying Living Woman,Deep Inside, les scènes ne sont pas enfermés dans les découpages oranges, mais ils sont superposés à des visages, soulignant un nez, brouillant un oeil, posant un loup. Raiponce, (2005) provient d'un conte de Grimm dans lequel une évasion est rendue possible par une torsade de cheveux ;  elle filme donc des chevelures en écheveaux ou en fil unique, et elle obtient une sorte d'Hartung* interminable. Le Grand troupeau, (2005), des chevaux au galop, dessinés comme gravure , se succèdent à l'instar des frises grecques. King-Kong Addition, (2007) superposition de trois versions au prix d'un flou onirique. Le Songe de Philipilo, (2011), encyclopédie de la peur des serpents et de leur venin devenu curatif en médicaments.Les légendes archaïques se retrouvent dans l'art numérique d'aujourd'hui , mêlant les savoirs comme les images fixes et les sections de film. 
Installationniste*, elle fait monter à l'arbre de vieux banc d'école, elle dote un plafond de cages d'oiseaux et de maquettes de bâtiments impossible, Les Cages, (2009). Sculptrice, monumentale, elle érige deux morceaux de placoplâtre maintenus par du ciment et une béquille de fer, Dear Survivor, (2010), alternance du rude et du lisse.   S'emparant de durites prélevées sur les automobiles portant un nom d'animal sauvage, Opel, Tigra, Mustang,..elle les articules sur socle, de manière à suggérer des statues nègres, des gazelles Bambara, singulièrement, Espèces menacées, (2009). Elle crée une carpette dans laquelle sont rangés des bâtiments emblématiques, Chrysler Building, minaret ou construction à pilotis du Corbusier*, Architecture mobile, (2010). Elle paraphrase la Couronne de lumière créée par Viollet le Duc pour Notre-Dame de Paris, en pneus et chaînes de vélo, Energia akinesis, (2010). Elle trempe des objets du commun dans du goudron, transgressant ainsi la forme par l'informel, Objets augmentés, (2010). Des ailes d'avion sont ajourées de motifs celtiques et mélanésiens fusionnant ainsi ces derniers avec la technique occidentale, Prix du danger, (2010), etc. etc. Imagination sans limite qui, rarement se bute à du conceptuel* demandeur d'explication laborieuse, Tableau de navigation, (2010). Elle trempe dans le bronze un tabouret de bureau et le retourne pieds à roulettes en l'air, Objet augmenté, (2010).

Expositions :

2001, Foires du livre pour enfants, Paris et Bologne, (G) ; 2004, Dominique Fiat, Paris, (G) et 2005, (P) ; 2005, Jeu de Paume, Paris, (P) ; 2010, Espace culturel Louis Vuitton, Paris, (P) ; 2010, Dynasty, Musée d'art moderne de la ville, et Palais de Tokyo, Paris, (G) ; 2011, Wani, Fondation Ricard, Paris, et Paris-Delhi-Bombay, Centre Pompidou, Paris, (G).