KITANO, Takeshi

né en 1947 à Tokyo, Japon ; faculté d'ingénierie de l'université de Meiji ; étudie la comédie et est chauffeur de taxi ; 1972, artiste de nuit à Tokyo ; 1981, animateur de télévision; 1983, comédien au cinéma sous le pseudonyme de Beat Takeshi ; 1989, cinéaste ; 1997, Lion d'or de Venise ; vit à Tokyo.
signature de comédien : Beat Takeshi

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Plasticien

Présentation : Il organise une foire pour enfants qui auraient le cerveau formé aux allusions pour adultes. Pour l'illustrer on croise sont autoportrait sculpté, grandeur nature, sourit, trépané et portant dans sa main son cerveau, Qui es-tu toi qui me regarde ? , 2010). La pièce gigantesque, Machine à coudre modèle Kitano, (2010), coud actionnée par les pieds d'un travailleur ; elle s'appelle Hideyoshi, du nom d'un seigneur de la guerre du XVIe siècle. Il critique les abus et les retards de son pays,  Le 1er criminel japonais ayant échappé à la mort par pendaison, (2010) ou toutes les bévues du bourreau ou quand la peine de mort est toujours en vigueur. La passion des sushi est représentée dans un aquarium aux poissons plats, ventre ouvert, les offre sans qu'ils aient besoin d'être préparés, Aquaculture, Biotechnologie, (2010). Le vidéaste tourne l'érotisme en dérision, Kitano Fun Club (1991), ou exploite la pure fantaisie, Diaderema Pikaso (1997), c'est-à-dire "tout le monde peut devenir Picasso" ; la direction d'entreprise est mise à mal, La journée type d'un PDG japonais, (2010), ouvriers demandant du travail, "chercheur" copiant les modèles américains mais contraint de se faire hara-kiri pour un minuscule défaut. Depuis toujours,il se considère comme un peintre du dimanche. Le peintre détache des animaux, des figures à la peau fleurie aux couleurs criardes, sur des fonds unis ; ici encore les allusions sont subtiles, Picasso*et les yeux hors visage,  Chagall*, et l' animal trois fois enceint, Seurat* et  la technique du pointillisme, (2008-2009) ; tout cela est peint sur toile ou sur transparents autrefois appelés vitrophanies. Il crée une machine dans laquelle une boule recouverte de couleurs variées, s'agite pour peindre un Pollock, Monsieur Pollock, (2010). Il passe à l'esthétique relationnelle pour enfants, avec des jeux proprement dits ; on commence par circuler autour d'un dinosaure, Les raisons de l'extinction mises à jour par de nouvelles découvertes scientifiques, (2010), et toutes les hypothèses sont proposées en dessins : bras trop court pour se laver le derrière, drogue, etc. Ensuite, des dinosaures d'aggloméré, blanc, défilent devant un canon à peinture et l'on est invité à imaginer leurs couleurs restées inconnues. Un théâtre forain Ô-Edo, (2010), à trois hauteurs de figures mythiques japonaises, -Edo est l'ancien nom de Tokyo- les agitent et invitent à le abattre. L'art hissé au rang de la drôlerie.

Expositions : 2000, Coloriage, 2012, Histoires de voir, Fondation Cartier, Paris, (G) et 2010, (P).