Fiche de présentation

OURSLER, Tony ( Tony Ouster, dit )

né en 1957 à New York, États-Unis d'Amérique ; 1976, Californian Institute of Art, Los Angeles ; 1977-1983, crée un groupe de musique The Poetics ; 1977, collabore avec Mike Kelley*; vit à New York.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Vidéaste

Présentation : Il se spécialise dans la distorsion entre l'image réelle et sa perception. On connaît de lui, en collaboration avec Mike Kelley, The Poetics Project, (1977, MNAM). Au départ d'un groupe musical punk-rock, tout un monde se développe, des peintures, des vidéos, des sculptures géantes en forme d'étrons, transgressant les cultes de la civilisation américaine, ou reflétant leurs frasques. Ce travail est typique des tendances " multimédia " des années 80-90. Vidéaste*, il pourfend avec ironie les méfaits de l'audiovisuel, Joe, Joe's Woman and Joe's Transexual Brother, (1976), et dresse un arbre de toutes les aliénations de l'homme, Determinist Dilemna, (2012).  Auteur, à compter de Watching, (1992), de marionnettes dotées de peau, d'yeux et de dents qui permettent la méprise avec ceux de l'homme, il leur fait proférer, grâce à un dispositif enregistré, les mêmes banalités, ou les mêmes réactions instinctives que celles de la vie de tous les jours., Les Philosophes, Switch, (1996, MNAM).  Il dispose 100 sphères en résine sur lesquelles il projette toutes les réactions de l'oeil de sorte que le globe de celui-ci épouse, pour partie, celui de l'écran, Eyes, (1996, FNAC). Burst, (2005), qui multiplient les yeux et les bouches. Il s'attarde sur les catastrophes,  filmant des ruines fumantes, PIT, (2001) ou passant inlassablement à l'écran, des avis de recherche, Nine Eleven, (2001,MNAM). Par ailleurs, Climax, (2005), propose des séries d'images d'explosions, allégoriques de la dématiéralisation de notre monde. Il prend en compte l'architecture dans laquelle il expose, et en dresse des maquettes, des sculptures qui deviennent écran, Architectural Blocks, (2004) et Architectural Models, (2005). Il reprend le monstre à huit yeux et une bouche, Star, (2005) et Orbital Screw, (2007), l'oeil qui tourne. Il investit dans le Musée d'Orsay à Paris, la salle ou trône l'Atelier de Courbet et y installe, grandeur nature son propre atelier, (2004), fait de tous les supports de l'art du XXIe siècle, videos, installations, avec, au centre, en diagonale, un écran répondant à la toile que Courbet est en train de peindre ; le tout en pleine clarté alors que la toile éponyme se ronge de bitume. S'estimantl' l'héritier de Roberston fantamsmagore belge du XVIIè, ou l'art de l'art de faire venir des fantômes, il évoque Open Obscura, 1996-2014), le globe oculaire,en action devant une télévision hors champ ou Phantasmagoria, (2013) aux têtes géantes frappées de videos en cercles ou en rectangles.Ces videos forment installations.

Expositions : 1997, Dokumenta, Kassel, (G), L'Entrepôt, Bordeaux, (P) ; 2000, Ventre Pompidou Paris, (P) ; 2002, Ce qui arrive, Fondation Cartier, Paris, (G) ; 2005, Jeu de Paume, Paris, (P) ; 2011, JGM, Paris, (P) ; 2014, Gran Hornu, Belgique, (P).