Fiche de présentation

BRETON, André

né le 19 février 1896 à Tinchebray-sur-Orne, France, qu'il anticipe au 18 février; entame des études de médecine et est versé, durant la première guerre mondiale, dans les services psychiatriques ; 1916, découvre la collection d'arts primitifs et populaires d'Apollinaire ; 1921-1931, marié à Simone Collinet ; 1922, Dada* se disloquant, l'amitié qu'il entretient avec Aragon et Soupault, son goût pour les grands peintres ses contemporains le disposent à combler un vide ; 1924, crée le mouvement surréaliste* et La Revue surréaliste ; une esthétique y naît, nourrie de la sensibilité et du magnétisme qui rejette les valeurs traditionnelles, religieuses, patriotiques ou familiales. Il décrète le mérite surréaliste et fulmine les excommunications ; 1925, il promeut les Cadavres exquis*; 1927-1935, adhère au parti communiste, puis rejoint Trotsky ; 1934, épouse en deuxièmes noces Jacqueline Lamba*, 1930, naissance d'Aube Ellouet Breton*; 1940-1946, vit aux États-Unis; 1945, épouse en troisièmes noces Elisa Breton*; 1936 et 1947, organise les expositions internationales du surréalisme*; 1966, meurt le 28 septembre à Paris d'une maladie des bronches; enterré au cimetière des Batignolles.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Théoricien du surréalisme*, animateur du mouvement et poète. De 1926 à 1941, il réalise dessins, objets et collages, assemblages divers sur panneau auxquels il ajoute des mots-poèmes, Poème-Objet, (1941, MoMA). Il manie la gouache pour des portraits -charges esquissés, Robert Desnos, (1923), en nain torse pensif et jambes galopantes. Il est l'auteur de collage, L'Oeuf de l'Eglise, (1932) , deux femmes, l'une mitrée, l'autre langoureusement couchée sur une crosse.                                                                          

Expositions : 1938, Exposition internationale du surréalisme, gal. des Beaux-arts, (Wildenstein*), Paris.

Musées : une partie de son atelier est reconstiuée au Musée national d'art moderne à Paris.

Citation(s) : Il a dit :-
-Je cherche l'or du temps. L'erreur commise fut de penser que le modèle ne pouvat être pris que dans le monde extérieur. [...] L'oeuvre plastique [...] se référera donc à un modèle purement intérieur ou ne sera pas.
-J'insiste sur le fait que le surréalisme ne peut historiquement être compris qu'en fonction de la guerre, je veux dire -de 1919 à1938- en fonction à la fois de celle dont il part et de celle à laquelle il retourne.
-L'imaginaire est ce qui tend à devenir réel.
On a dit :
-Eh oui! Il allait aussi à l'infirmerie pour une coupure de presse". (Marcel Duchamp).
-Il peut changer d'idée comme de chemise. Il a justement ce caméléonisme d'idées qu'il faut accepter. (...) On sait très bien qu'il dite pourra être contredite et la contradiction, d'ailleurs fait partie du système surréaliste. (Marcel Duchamp).
-Je n'ai pas connu d'homme qui ait une plus grande capacité d'amour. Un plus grand pouvoir d'aimer la grandeur de la vie et l'on ne comprend rien à ses haines, si l'on ne sait pas qu'il s'agissait pour lui de protéger la qualité même de son amour dee la vie. (Marcel Duchamp, 1966).
-Le probème avec el señor Breton, c'est qu'il se prend très au sérieux. (Frida Kahlo).
-Il faut de tout pour défaire un monde" (Fernand Léger).
-Il fait des effets de torse avec ses cheveux. (Francis Picabia).
-Le surréalisme de Breton, c'est tout simplement Dada travesti en ballon réclame pour la maison Breton & Cie. (Francis Picabia).
-Le notaire du surréalisme. (Man Ray).-Un naïf; le petit philosophe... (Robert Motherwell)
-À Paris, vers 1930, il descendait à l'aube prendre ses journaux. S'il y avait deux lignes su rÉluard et une seule sur lui, il se recouchait pour la journée. (Prévert).