Fiche de présentation

FERLOV MANCOBA, Sonja

née le 1er novembre 1911 à Copenhague, Danemark ; 1933, Beaux-Arts de Copenhague ; 1936, s'installe à Paris ; 1937, Beaux-Arts de Paris ; 1942, épouse le peintre zoulou Ernest Mancoba* dans le camp de Drancy ; 1947, naissance de Wonga Marx Moncoba* : 1947-1951, vit au Danemark et y côtoie Host, puis Cobra*; 1951-1961, vit à Oigny-en-Valois, Aisne ; 1961, à Montparnasse*;  1984, y meurt le 17 décembre ; est inhumée dans le cimetière Assistens Kirkegaard de Copenhague.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Sculptrice

Présentation : Commençant par la peinture, aux signes et aux taches sur fond nu, au crayon de couleur, Oiseau, (1931, KSil), à l'huile,Composition, (1938, Fyns Museum), schématisation de figure dont les membres sont acérés,, et encore et encore, Sans titre, (1962), collages et graffitis en cercle.
Elle se consacre principalement à la sculpture à compter de 1935. D'abord par assemblages zoobotaniques de déchets de bois et de plâtres. Puis dans une facture lisse, Deux êtres vivants, (1935, Fyns Kunstmuseum), quand l'aigu se trouve enlacé à l'arrondi, ou Masque, (1939) symétrique ; elle va vers l'abstraction encore que la réalité soit bien perceptible dans Oiseau et oisillon, (1935, Bornholms Museum).
A compter des années 1950, l'oeuvre se crée par adjonction, Le Petit délicat, (1951), ovale entre deux arrondis d'épaule.  Ses bronzes sont des transpositions de la forme humaine, influencées par les arts africain, océanien, précolombien. Ils sont d'une symétrie organique autour de creux carrés, signifiant des yeux, ou campant sur terre l'écartement des jambes ou encore des arrondis se répondant en dressant leurs bras vers le ciel, Masque, (1939),  Confiance, (1963, Musée d'Holstebro), mince et symétrique, Effort commun, (1964, Louis), biomorphe à trois jambes, évidé, ou Hommage à Johansen, (1966), symétrique autour de vides, à deux têtes. Elle revient à des Masque, (1977, musée de Bornholms), 
Oeuvres d'abord modelées à même le sol avant d'être confiées au fondeur et d'être érigées.
Sa sauvagerie se perpétue dans une partie de l'oeuvre sculpturale de Per Kirkeby*. 

Expositions : 1935, Salon d'Automne, Copenhague ; 1948, Host, Copenhague ; 1962, Salon des Réalités nouvelles, Paris ; 1993, Artcurial, Paris ; 2012, Maison du Danemark, Paris, (P).

Rétrospective : 1970, Maison du Danemark, Paris.

Citation(s) : Elle a dit :
- Nous ne sommes là qu'une seconde, ce n'est pas essentiel ; une seule chose compte, c'est que les forces vitales qui nous irriguent soient renouvelées et transmises afin que le feu puisse toujours brûler, nous éclairer, et nous relier à un grand être humain.
- Conserver le visage humain dans une société inhumaine.