Fiche de présentation

CSZAKY, Joseph

né le 18 mars 1888 à Szeged, Hongrie; 1904-1905, Arts décoratifs de Budapest; 1908, s'installe cité Falguière à Montparnasse*; y fréquente dans des académies libres; 1909, s'installe à la Ruche*; 1914-1918, sert dans l'armée française; 1922, naturalisé français, orthographie son nom Csaki; 1935, séjourne en Grèce; 1971, meurt le 1er mai à Paris dans le dénuement.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Sculpteur

Présentation : Influencé par Rodin et Maillol*, il découvre le cubisme* en 1911 et ne l'abandonne plus guère. Son Autoportrait, qui se décline en quatre temps, suit son évolution stylistique, lisse classiquement, (1910), expressionniste*, (1911), cubiste, (1913) et plus radical encore, (1914, MNAM). Figure habillée,(1913, MAMT), plâtre original du bronze. Femme debout, (1922, MNAM), marque ses débuts publics dans le cubisme synthétique ; cependant, ne refusant pas les sphères et les demi-sphères, il participe à l'èclosion de l'art-déco* qu'il aborde avec des Figure, (1914, 1921) qu'on pourrait prendre pour des stèles hiératiques et qui par dépouillement successifs, viennent du cubisme, de l'orphisme* et aboutissent à la non-figuration*,Tête, (1921), Tête de jeune-fille, (s.d.). Désormais, il est dans l'art-déco, Femme accroupie, (1922), dans sa symétrie et sa schématisation, Tête de femme, (1924), en bronze partiellement doré, ou Panier sous le bras, (1928) et Adam-et Eve, (1933) qui dépouille toute aspérité. Une autre période s'ouvre à lui, de sculpture décorative, dans lesquelles les boucles dune chevelure et d'une crinière se retiennent de toute sobriété, Les Deux amies, (1944), ou Epona, déesse gauloise, (1961). Sa dernière étape est celle de l'élongation de femmes, Jeune fille avec nattes (1955) et Les neuf muses, (1963-1965) tout aussi étirées mais moins étiques. C'est à compter de 1945, qu' il modèle surtout pour le bronze.
Il donne certaines gouaches orphiques*, La Femme au verre, (1920), tout en cercles ajustés, dans la ligne de la Composition géométrique de Rodchenko* en 1917. Il transgresse aussi des photographies, Regards sur Gaudi, (1970, CERET).

Expositions : 1910, Salon de la Société nationale des Beaux-arts, Paris ; 2007, Félix Marcilhac, Paris.

Rétrospective : 1977, Musée Bourdelle, Paris ; 1980, Musée Rodin, Paris ; 1986, Musée d'art moderne, Troyes.

Lieux publics : 1956, Bas-reliefs, groupe scolaire, Amiens.

Bibliographie(s) : Félix Marcilhac, Catalogue raisonné, éditions de l'Amateur, Paris, 2007.