ROUSSEAU, Victor

né le 16 décembre 1865 à Feluy, Wallonie, Belgique, fils d'un tailleur de pierre; 1876-1883, embauché avec son père sur le chantier du palais de justice de Bruxelles; Beaux-arts de Saint-Josse, Bruxelles; 188, diplômé des Beaux-arts de Bruxelles; 1891, séjourne à Paris; 1892, à Londres; 1893-1894, à Florence; 1894, prix de Rome; 1901, enseigne à l'académie des Beaux-arts de Bruxelles; commandes officielles et royales; 1909, élu à l'académie royale; 1914-1919 se réfugie à Londres; 1919, rentre à Bruxelles; 1919-1922, directeur de l'académie des Beaux-arts; 1933, élu membre de l'Institut; 1954, meurt le 17 mars à Bruxelles; est inhumé au cimetière de Forest.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Sculpteur

Présentation : Sa première sculpture, Amour, date de 1880; c'est un marbre. La première recevant la reconnaissance Tourment de la pensée, (1890), s'inscrit dans le symbolisme expressionnisant* à la Rodin. Entré dans le XXè siècle, il continue cette manière, Le Drame humain, (1901), sans pour autant abandonner certaines contorsions, certains plissés, certaine langueur symbolistes. S'il s'agit de taille directe, la figure se détache du bloc laissé brut, s'il s'agit de plâtre, elle se confronte à une draperie. Il ne renie pas pour autant tout naturalisme, L'Homme qui pleure, (1906) et anticipe même l'art déco*, Femme à la coquille, (1905) qu'on retrouve dans La Chimère, (1930).A Londres, il ne travaille que le petit format et peu; L'Eté, (1915), garde une draperie symboliste contrebalancée par une simplicité de la forme globale qui anticipe un dépouillement progressif à compter des années 1920. Il marie habilement un symbolisme décanté et réalisme; La Maturité, (1922). Il est l'auteur de nombreux monuments et d'autant de bustes, porteurs de mélancolie. Il ne cessé de dessiner dans des carnets ou pour des oeuvres autonomes, symbolistes, Deux anglaises, (1915) ou vaporeuses, Choral de Jean-Sébstien Bach, (1951).

Expositions : 1890, salon triennal de Bruxelles; 1900, exposition universelle, Paris; 1903, 1938, biennale de Venise; 1911, palais des Beaux-arts, Charleroi, (P); 1920, 1925, Georges Giroux, Bruxelles, (P); 1924, Pesaro, Milan, (P). 1945, 1950, gal. Breughel, Bruxelles, (P).

Rétrospective : 1933, palaisdes Beaux-arts, Bruxelles; 1947, hôtel communal, Forest-les-Bruxelles.

Lieux publics : 1922, Maturité, spectaculaire et quelque peu énigmatique, au pied de la Société Générale de Belgique, aujourd'hui Fortis, Bruxelles, appelé par les humoristes, L'homme dépouillé par le fisc puisqu'il s'agit d'un vieillard nu entouré de quatre sylphides. 1950, Le Sommeil et Le Secret, (1950) cimetière de Forest.