Fiche de présentation

GREGORI, Gino
né le 6 janvier 1906 à Milan, Italie ; 1932, fuit le fascisme et gagne les Balkan ; 1943, déporté à Mauthausen ; 1946, s'installe à Paris ; 1973, meurt le 16 mai à Paris ; 1991, son atelier est dispersé par l'étude Fusade et Wetterwald, à Saint-Jean-Cap-Ferrat ; 2013, par Me Jonquet à Boulogne.
Type(s) :
Artiste
Présentation : Au début des années 50, il est généralement un serviteur de la forme qu'il simplifie géométriquement, dans une matière sourde, en usant du divisionnisme de la touche. À la moitié de la décennie, il arrive à la non-figuration* informelle, articulant des formes, de même matière et sans référence à la réalité, ou déchirant des soies qui cèdent sous l'usure, Composition jaune, (1960). Portraitiste dépouillant tout superflu, Renée Roulier, (1960), il n'insiste et n'achève que le visage. Il se hasarde à insérer dans ces tissus, comme une apparition en médaillon, des portraits qui en deviennent symbolistes. Mais quand avancent les années 60, il retrouve le souci de la structure et ses matières vont retrouver forme, jusqu'à transformer les objets en sculptures, Mont Saint-Michel, (1962), bloc monolithe travaillé au ciseau et non architecture bâtie. En 1967, il est arrivé à user de l'arrondi avec maîtrise. Ses femmes comme ses natures mortes sont simplifiées à l'extrême, Nature morte aux deux pommes rouges, (1972). Elle tiennent à la fois de la période ingresque de Picasso* et du purisme*.
Expositions : 1943, Ulrich, Zurich ; 1947, Salon, Paris.
Rétrospective : 1991, Musée de Milan.