Fiche de présentation

BOURDELLE, Antoine

né le 30 octobre 1861 à Montauban, Tarn-et-Garonne, France ; 1874, travaille avec son père, ébéniste ; 1876, Beaux-Arts de Toulouse ; 1884, diplômé des Beaux-Arts de Paris, atelier de Falguière ; 1893-1908, praticien de Rodin ; 1909-1929, enseigne à lma Grande Chaumière ; 1929, meurt au Vésinet (Yvelines).

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Sculpteur

Présentation : En 1897, il reçoit sa première commande, le Monument aux morts de 1870, Montauban, et inaugure la modernité, se trouvant être la charnière entre le XIXe siècle et le XXe : "Pour Rodin, la grande affaire c'est le modelé, pour moi, c'est l'architecture." Et cependant, il s'inspire de Rubens, Le Nuage, (1907) et conserve encore quelque temps les détails notamment des draperies, Carpeaux au travail, (1909 musée Bourdelle).
Après avoir quitté Rodin, Le Bélier rétif, (1909), est déja une synthèse de l'antique avec une préfiguration du cubisme* et de l'art déco. Il simplifie alors les plans et les condense. Quelques statues ou monuments hiératiques et légèrement apprêtés jalonnent son oeuvre, cent fois reproduits : Héraclès archer, (1910), Le Général Alvear, (1913-1923, Buenos Aires), moderne condottiere Colleoni, La Vierge d'Alsace, (1920, Niederbrück). Ses visages masculins ont des traits de la sculpture gréco-étrusque, reprise par Derain*. 
Moins connue, la série de bustes de Rodin, (1909, 1910), dans laquelle, il se plaît à imiter la barbe du Moïse de Michel-Ange. Dès  1884 et jusquà sa mort, il donne des bustes, Homme au nez cassé, (1910) et revêt d'orgueil La Force, (1915)
Le Peintre
De 1911 à 1925, il exécute des bustes de femme, en terre cuite peinte, avec des sérénités de Laurana.
Il est aussi peintre, auteur de 6 000 dessins préparatoires, dont 250 exécutés de 1910 à 1926, sur le thème du centaure. Le Centaure mourant, (1914) est annonciateur, et par la forme et par le sujet, de la mort de la sculpture d'autrefois, caractérisée par la mythologie. L'Art déco* y est déjà présent. Quant à l'aquarelle Léda, (s.d.), elle  doit tout à la modernité.
De 1880 à 1893, au lavis d'encre de Chine, au fusain, au graphite, il exécute des oeuvres fantastiques et terrifiantes.

Expositions : 1884, Salon des Artistes français ; 1905, Hébrard, Paris, (P).

Musées : Musée Bourdelle, Paris, l'ensemble de l'oeuvre.

Lieux publics : La France, terrasse du palais de Tokyo, Paris.

Citation(s) :
Il a dit :
- Mais enfin, vous n'allez pas me faire croire que vous n'aimez que les peintres pompiers !   (à Waroquier devant ses réticences.)