Fiche de présentation

ANDRÉ, Carl

né en 1935 à Quincy, Massachusetts, États-Unis d'Amérique ; 1951-1953, Philips Academy, Andover ;  1960-1964, conducteur de chemin de fer ; 1979, se lie avec Ana Mendieta*; 1985, l'épouse ; acquitté après trois ans de procès de la mort de celle-ci ; vit à New York.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Sculpteur

Présentation : Il reste peu d'oeuvres de ses débuts, Last Ladder, (1959, Tate), poutre creusée de cinq cavités verticales à la manière de Brancusi*. Pièces de cèdre, (1959-1964, GGBâ), poutres disposées en parallélépipède vertical avec des retraits. Mais on sait qu'en 1952, il est peintre de géométries hors normes, reproduisant sur la surface plane des formes à trois dimensions, et qu'il commence à sculpter, enfermant dans un bloc de Plexiglas de petits objets géométriques, Negative Sculpture, (1958). Après son expérience de conducteur de chemin de fer, il déclare : " La sculpture sera plus une route qu'un bâtiment ", et il devient minimaliste*, proche de Don Judd*, répudiant le travail traditionnel pour les artefacts industriels, introduisant l'élément modulaire. Il décline des séries de constructions en matériaux bruts et plats, dont le module de base est d'un format qu'il peut manipuler lui-même et dont l'échelle est donc à taille humaine, posé à même le sol comme conséquence du refus de tout socle. Steel Row, (1967, Fondation Froelich, Stuttgart), déployant leurs spirales relâchées, 12 Mixed Pipes & Track Run, (1969), par leurs grosseurs différentes, imitent les ondulations de lombrics. On n'est pas loin de l'intervention* ni de l'arte povera*; il emploie des métaux, le bois, la pierre. En métaux, aluminium, cuivre, acier, magnésium, zinc, plomb : 18 Aluminium Lock, (1968, SGB), 144, Magnesium Square, (1969, Tate), 144 Tin Squares, (1975, MNAM), carrés dans le carré, à la manière d'un échiquier, d'une série de sept réalisés entre 1967 et 1975; 37th Piece of Work, (1969, FPV), dont les carreaux -zinc, cuivre, acier, plomb, aluminium et magnesium- donnent lorsqu'on les foule une musique syncopée différenciée. Cu Slant, 10 , 20 ou 30, (1990), trottoirs de carrés aboutissant, en biais, à un mur selon une diagonale de la dernière plaque, plus ou moins accusée. Ou en aggloméré, Styrofoam Orange, (1980, SGB), alignement de 80 pièces rectangulaires identiques, aux angles arrondis, serrées l'une contre l'autre, à même le sol. En bois, Post of Treshold, (1960, Fondation Froelich, Stuttgart), d'une série de onze différentes configurations de poutres, toujours disposées à angle droit ; Hearth, (1980, MNAM), 45 poutres solidement regroupées en mastaba ; Black Creek, (1978, MNAM), en forme de portique ; South Deck, (1993, EAC), de 9 pièces seulement, ou Flander Fields, (1978, MPSG), dont les 54 hexaèdres suggèrent les stèles de quelque cimetière militaire. Ou en ciment, Blocks & Stones, (1986), 25 carreaux sur lesquels une main juive aurait posé le caillou du souvenir ; Philémon, (1981, KMO), 7 poutres de cèdre rouge assemblées avec des retraits qui forment vides ; Convex Ash Pyramid, (1995, KWK), complique le jeu de construction, avec ses deux pyramides inversées, ou le simplifie, revenant au sol, en simple trottoir de planches de teck, ondulant sur plusieurs mètres (1995). En brique ou en pierre, Equivalent VIII, (1966, Tate), 128 briques sur deux hauteurs, d'une série de huit ; c'est le socle qui est le fondement de toute sculpture, ou 8 rectangles de 120 briques, Sand Lime, (1995), agencés de manière telle qu'ils paraissent contenir un nombre différent de pièces. Breda, (1986), 99 granits bleus en chevaux de frise. Il joue aussi de deux éléments, comme des cubes de granit et des rectangles d'aluminium, identiques en un combinatoire innombrable. Poète lettriste, il tape à la machine des lignes de mots selon des associations d'idées Three Sachem, (1963) ou des colonnes, Lindbergh, (1963), et repli des feuilles de lettres pour un simple effet graphique, (1965)

Expositions : 1965, Tibor de Nagy, New York (P) ; 1971, 1992, Yvon Lambert, Paris, (P) ; 1987, itinérante aux Pays-Bas, (P) ; 2009, Ivana de Gavardie, Paris, (P).

Rétrospective : 1997, Musée Cantini, Marseille.