Fiche de présentation

GOERG, Edouard

né le 9 juin 1893 à Sydney, Australie ; père français et mère irlandaise ; 193-1914, académie Ranson dans la classe de Maurice Denis et Paul Sérusier ; 1914-1919, mobilisé aux armées ; 1969, meurt le 13 avril à Callian, Var.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Il a un côté canaille par son goût des filles nues aux grands yeux ingénus, aux seins hauts et menu, reluqués par des messieurs engoncés. Les teintes de nuit dans lesquelles il plante ses personnages empêchent, aux deux sens du mot, que sa peinture soit légère. Il se situe dans un expressionnisme* pasteurisé ; c'est un Gromaire* tout en rondeurs. Il allume les regards en remplaçant l'oeil par un morceau de houille, La Jolie Bouquetière (1929, MNAM). Il lui arrive de ciseler le trait à même la peinture; c'est alors que le contempteur de la société bourgeoise, consommatrice de filles, se fait le plus moraliste : Les Dévotes, (1925) ou Les Deux soeurs et la femme jalouse, (1930) marquent la plénitude de son art. Auparavant, il est marqué par l'Art déco*, Cézanne, le naturalisme, Pont-Aven, le symbolisme, voire le futurisme*,La Gare, (1927), dans une pâte brunissée, c'est-à-dire par tous les mouvements de son époque et de celle qui l'a précédée. Il ne recule pas devant une approche franchement caricaturale, Le Drame, (1922), en camaïeu de gris. Avec Autoportrait, (1940), on est en pleine période mondaine; il est entouré de femmes-fleurs traitées avec une certaine connivence facile : ses filles sont devenues des lorettes offrant effrontément leurs charmes et des bouquets.

Expositions : 1925, Paris ; 1983, Île des arts, Paris ; 1998, Seita, Paris, (G).