Fiche de présentation

MUNOZ, Juan

né le 17 juin 1953 à Madrid, Espagne ; 1970, arrive à Londres à la recherche de son frère schizophrène, lui-même à la recherche d'un thérapeute...;1979, diplômé de l'Art & Design, Londres ; 1980, de Croydon, Londres ; 1982, de Pratt, New York ; épouse Cristina Iglesias*; 2000, Grand prix national des arts d'Espagne ; 2001, meurt le 28 août à Ibiza d'une hémorragie interne.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Sculpteur

Présentation : En 1982, il montre un escalier perdu entre deux amorces d'étages, Sans titre, (Ico, Madrid) ; en 1984,  des balcons, délabrés, inoccupés ; en 1985, Jack Palance à la Madeleine, (Frac Pays de Loire), un escalier scindé avec, sur la volée du haut comme sur celle du bas, l'application d'un couteau ; il s'agit d'un meuble de prison, allusion à un film policier et à un quartier de Fontrevaud. En 1994, il place sur ses balcons une figure qui épie. Il suggère l'arête des choses, Minaret pour Otto Kurtz, (1985), ou il déplace des oeuvres travaillées selon la tradition, pour les coucher sur une tablette élevée, ou les asseoir au faîte d'un mur, De l'identité du départ, (1987). Il crée des hommes de petite taille, en papier mâché gris, revêtus d'une marinière et de pantalons identiques pour accentuer leur anonymat. Il les dispose de la manière la plus ordinaire, La Plaza, (1996) ou la plus excentrique, comme ces bateleurs suspendus par la mâchoire, ou cet homme masqué grotesquement qui se regarde dans le miroir. Two Watchmen, (1993, SMK), dont les jambes sont remplacées par un toton. Hanging Figure, (1996, MPSG), pendu à une corde sortant de la gorge.  Il reprend, dans une taille et une couleur différentes, le chemin de Segal*.
Installationniste*, il transpose la réalité en la sortant de son contexte naturel comme, par exemple, ces trois balconnets démantelés d'un premier étage, posés sur le mur d'une galerie où pourraient se trouver Juliette ou Roxane. Conversation Piece, (1996), femmes-totons, dont tête et bras seulement sont modelés dans un polyester gris. Il pose grandeur nature une centaine d statues de chinois, presqu'identiques au milieu desquels le visiteur peut circuler, Plusieurs fois, (1999). Il pose des personnages toujours gris, toujours grandeur nature dans les ouvertures d'un faux plafond, Double Bind, (2000, Tate). Il se sert du miroir pour dupliquer sa sculpture de résine, Autoportrait, (2000), et joie aussi au dédoublement avec Masques assis au mur, (2000), portrait de son frère soulevant un masque de l'artiste. Tout l'oeuvre poursuit la modification de la perception de l'espace.

Expositions : 1981, Fribourg et New-York, (G) ; 1984, Fernando Viaje, Madrid, (P) ; 1985, Comicos, Lisbonne, (P) ; 1986, Frac-Loire, (G) et Biennale de Venise ; 1987, Roger Pailhas, Marseille, (P) ; 1988, Arc, Paris, (G) ; 1991, 1997, Ghislaine Hussenot, Paris, (P) ; 2001, Musée de Grenoble, (P).

Rétrospective : 2001, 2008, Hirschorn, Washington et itinérante.

Citation(s) : Il a dit :
- If I understand a piece it has failed it in its ultimate goal, which is to place itself as an artwork in an indefinable zone somewhere near of comprehension and yet so far from it that it cannot ever become clar.
- Pour mpoi, ce qui est vu n'est qu'apparence.