Fiche de présentation

JEANCLOS, Georges ( Georges Jeankelowitch, dit )

né le 9 avril 1933 à Vichy, Allier, France ; 1945, francise son nom ; 1952-1958, Beaux-Arts, Paris ; 1959, 1er prix de Rome de sculpture ; directeur des Beaux-Arts de VersaIlles ; de l'atelier de recherches de la Manufacture de Sèvres; 1965, enseigne aux Beaux-Arts du Mans ; de Paris;  1997, meurt le 30 mars à Paris d'un cancer.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Sculpteur

Présentation : C'est la sculpture des "Belles endormies". Tous chauves, comme des moines boudhistes. Des figures allongées, enveloppées dans des draps d'argile. Sérénité, fragilité et mystère, Dormeur, (1979, FRAC Lorraine) ou Le Porteur, (1996), un homme portant l'autre avec des lambeaux de vêtements. Deux colonnes frappées de motifs floraUx, dans l'une d'elles des êtres sont précipités, dans l'autre, ils surgissent de la mort, La Chute et la Montée des corps, (1994, Guerry), en mémoire des 36 juifs jetés vivants dans un puits. S'attaquant à la restauration de la sculpture médiéval dévastée, il réussit des équivalences d'esprit, loin du pastiche et de la modernité à tout prix, (1986). Sa technique est originale : il frappe la terre, étirée, d'objets divers, notamment de caractères d'imprimerie, pour lui donner une texture singulière D'un esprit proche de son contemporain Félix Roulin*.

Expositions : 1966, salon de Mai, Paris ; 1983, Albert Loeb, Paris, (P) ; 2006, Claude Bernard, Paris, (P).

Lieux publics : Tympan du portail royal de Saint-Ayoul de Provins ; Portes de bronze du ministère des Finances, Paris ; 1983, À Jean Moulin, 5 stèles, jardins des Champs-Élysées, Paris ; 1994, monument aux juifs assassinés, Guerry, Cher ; 1995, Fontaine, square Viviani, Paris Ve ; Fontaine, bassin de la Villette, place de Stalingrad, Paris XIXe, (s. d.) ; 1996, Portes de la cathédrale de Lille.

Citation(s) : Il a dit :
- Je suis un modeleur. L'argile m'est familière. Je sais l'humidité propice à la naissance, la fuite dans le temps de l'eau, choisir le bon moment pour faire naître de la terre les images fcondes [...]. Passion immodérée de cette matière souple, humide qui répond à toutes mes impulsions et est devenue un journal de terre, témoin de mes jours de bonheur et de mes nuits.