Fiche de présentation

HIQUILY, Philippe

né le 27 mars 1925 à Paris, France ; 1945, s'engage aux armées et part pour l'Indochine ; 1947--1953, Beaux-Arts, Paris ; 1958-1961, vit à New York  ; vit dans l'Indre ; 2013, meurt le 27 mars à Villejuif ; inhumé au cimetière du Montparnasse.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Sculpteur

Présentation : Sculpteur du fer, du laiton, du cuivre, de l'aluminium, puis pour le bronze en 1980. Sculptures animées  comme L'Homme à bicyclette, (1955), MNAM.  Il dresse des femmes longiformes et des êtres hybrides, s'inscrivant à la fois dans la suite de Richier* et dans celle de Giacometti* inspiré de l'art des cyclades et de l'art nègre, La Princesse (1959) ou Opuntia (2001). Ses femmes sont faites de pièces agencées et ont tout pour être maniéristes sans jamais le devenir ; il les dote d'antennes aigües sur un corps lisse aux composantes disprosporiionnées, en pièces autonomes bombées, Isis (1966), pièce unique en laiton mobile plat au visage fait de deux orbites dans un triangle. Microcéphalie d'un demi disque percé de deux trous, corps partagé par une diagonale du torse à la vulve, bassin ample, seins en coupelles ou en cônes, et surtout membres en fuseaux à ce point effilés qu'ils se terminent en épingle. Ses éperons effilés, et les pièces trouées de cercles irréguliers, font partie de son vocabulaire. Par un système de roues dentées, de chaînes et de contrepoids, il anime ses créations L'Homme qui marche (1958) ; d'autres systèmes moins sophistiqués, font se mouvoir une danseuse à barre fixe qui fait la galipette, La Petite écuyère (1985), ou Funambule (1999, 2008). En forme de sapin, soucoupes et cornets se renvoient l'eau, Watergames (1982). Ses stabiles sont proches par leurs pièces plates et arquées des cuisses féminines, des non-figurations de Calder*, (1981, 2000), Isis, (1966), dont seuls les seins annoncent la féminité, ou Epicurienne, (2011)
Peintre, il donne une série de femmes désarticulées, en pièces détachées, noir et ocre, Retour de Tahiti (2008).
A compter de 1959, simultanément avec sa sculpture il crée des meubles-sculptures, Fougasserie (1959), forme table basse ou Lampadaire, (1993)., torse de femme sur forme de bouteille.

Expositions : 1954, Palmes, Paris, (P) ; 1959, 1961, The Contemporaries, New York, (P) ; 1984, Boulaka, Paris, (P) ; 1986, 2005, Patrice Trigano, Paris, (P) ; 2008, 2012, Loft, Paris, (P).

Rétrospective : 1975, Maison de la culture, Amiens.

Lieux publics : 1981, La Marathonienne, Vitry-sur-Seine, 6m. de haut ; 2010, Trois Girouettes, Shanghaï, 12 m. de haut.

Citation(s) : On a dit :
- Ces tendres et bouleversant objets-mères. (Alain Bosquet).

Bibliographie(s) : Catalogue raisonné des sculptures, mobilier bijoux et dessins, 1948-2011, Paris 2012.