Fiche de présentation

RAMETTE, Philippe

né en 1961 à Auxerre, Yonne, France ; 1985-1989, villa Arson, Nice ; 2002, brevet de plongée sous-marine ; vit à Paris.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Photographe - Sculpteur

Présentation : Il fabrique les objets imaginaires et impossibles dont un esprit tordu a rêvé quelque jour, Récepteur d'émanations, (1986), autoportrait à l'arrosoir comme couvre-chef, ou Objet à se voir regarder, (1993), casque d'ophtalmologiste au miroir tourné vers le spectateur, ou Potence préventive pour dictateur potentiel, (1993, FRAC-Paca), échafaud et potence trop courte si ce n'est pour un nain. D'autres, moins excentriques, illustrent des concepts, Espace de culpabilité, (1994, FRAC Champagne-Ardenne), encoignure en planches où l'on peut se réfugier, ou Plongeoir, (1995, ibid.), dont on ne peut se jeter puisqu'il est inaccessible, ou Espace à coup de foudre, (1997, MAC), faux escalier à vis dont toute marche empêche que l'on accède à la supérieure ou Latrines, (1998), collectives comme dans un camp, ou des Fauteuil et chaise enlacés, (1998), ou encore Objet à faire l'amour à la terre entière, (1998), globe terrestre nanti d'un vagin de poupée gonflable. Il s'attaque aux miroirs Miroir déformé, (1994-1999), plaque de métal réfléchissant au sol leur réverbération, en précisant que le tirage est illimité mais que chaque déformation est unique. Il propose aussi un Miroir qui casse, (1991-1999), pendu comme un gong et nanti d'un fort marteau de bois. Un buste en bois, sanglé, porte sur lui un boitier qui imite les pulsations cardiaques, seconde par seconde, (1995, PIC). Quant à Cerveau réfléchissant, (2002), il s'agit d'un cerveau en bronze chromé reflétant. Il joue les fakirs en posant au sommet d'une corde raide,-en acier- une chaise, Lévitation de chaise, (2005, SG) ; une fillette tente d'escalader un socle  dabs un square, Place publique d'intérieur, (2011) ; comme d'autres, Pablo Reinoso* travaille dans un esprit proche. Et une série de moulage en résine, L'Explorateur, (2011) ou La Silhouette assise dans l'angle du plafond qui médite sur son socle au sol, (2012), il s'agirait de son propre corps ; tandis que Statue pré-dé-boulonnable, un dignitaire du temps de Mao, attend placidement un changement de régime.
A compter de 1996, il se fait prendre en photo-couleur; par Marc Domage ; images parfaites dans lesquelles il défie la loi de la gravité, en se représentant verticalement à des parois qu'il semble arpenter, Ascension rationnelle, (2003); on peut aussi le croire en lévitation ou sous l'effet de l'hypnose, ou encore en inversant le paysage de sorte qu'il devienne vertical par rapport au spectateur, Contemplation irrationnelle, (2003). Ce résultat n'est pas obtenu par manipulation informatique mais par l'usage d'une prothèse invisible employée pendants les brefs instants de la prise de vue. Sous l'eau en complet-veston, pour une série, Explorations rationnelles des fonds sous-marins, (2005), est nécessairement du à l'intervention informatique.

Expositions : 1989, Antoine Candau, Paris, (G) ; 1991, villa Arson, et Art Concept, Nice, (P) ; 1994, 1998, Météo, Paris ; (P) ; 1993, Café de Paris, Vienne, (G) ; 2004, 2012, Xippas, Paris, (P) ; 2011, Paris-Delhi-Bombay, Centre Pompidou, Paris, (G).             

Rétrospective : 2008, Musée d'Art moderne et contemporain, Genève.